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Sur le terrain

RSE : La Banque Palatine couronnée pour sa politique en faveur des aidants

Sur le terrain | publié le : 07.10.2019 | Sophie Massieu

L’établissement bancaire compte parmi les trois premières lauréates du nouveau label Cap’Handéo remis le 3 octobre dernier. Il évalue et récompense les politiques RH mises en place en faveur des salariés aidants. L’entreprise y voit une occasion de la structurer et de mieux la faire connaître.

Depuis deux ans maintenant, Luc Millet passe au domicile de sa mère, âgée de 92 ans, matin et soir, avant et après le travail, pour s’assurer qu’elle va bien. « J’aménage mon temps de travail en fonction de cela. C’est très souple. Je n’ai jamais reçu de remarque de ma hiérarchie », commente cet assistant de la région Grand Ouest de la Banque Palatine, en poste à Paris. « Nous avons des collaborateurs matures, et en qui nous avons confiance. Notre politique en direction des aidants se fonde sur le bon sens et le pragmatisme », commente Marie Rouen, directrice Ressources et services, à ce titre notamment en charge des ressources humaines.

Mais, en candidatant au label Cap’Handéo « Entreprise engagée auprès de ses salariés aidants » dès sa première édition (lire encadré), la Banque Palatine entend bien structurer sa politique. En commençant par identifier les collaborateurs concernés…

Du sur-mesure

Auparavant, rappelle la responsable en charge des ressources humaines, l’entreprise menait un ensemble d’actions, sans forcément les relier entre elles. Mais face à « une problématique sociétale à laquelle nous serons tous confrontés », elle a voulu organiser son dispositif : « Un collaborateur préoccupé par des difficultés personnelles ne peut pas être bien dans son poste de travail. Les soucis ne restent pas derrière la porte du bureau, et ils ont des conséquences sur l’état d’esprit, la santé des salariés et sur leur professionnalisme. » Forte de ce constat, en matière de soutien aux aidants, la Banque Palatine avait signé un premier accord d’entreprise, qui prévoyait la possibilité de dons de jours par les autres salariés, abondés par l’entreprise. Mais pas de règle stricte sur le taux d’abondement, jusqu’à présent. L’explication : avec 1 200 collaborateurs, Marie Rouen revendique de pouvoir faire du sur-mesure.

Sans doute l’entreprise peut-elle espérer être accompagnée pour progresser puisque le label attribué pour trois ans, propose, également, des rendez-vous annuels. Ce qui fait dire à la directrice Ressources et services qu’il ne s’agit pas d’un label marketing. La RH attend de cette démarche des données de fond qu’elle va pouvoir exploiter.

Un outil de fidélisation

Envoi d’e-mails, mention sur le réseau social de l’entreprise et communication auprès de l’assistante sociale : l’obtention du label Cap’Handéo va être portée à la connaissance des collaborateurs afin que tous sachent qu’ils peuvent être aidés « et qu’ils doivent oser demander ! ». D’autant plus qu’au-delà du service rendu, Marie Rouen estime qu’un tel label s’inscrit dans une politique RH de fidélisation et de reconnaissance des collaborateurs. Sans être en mesure d’établir un lien chiffré entre turnover et politique RH, elle est convaincue de ce type d’initiatives renforce l’attractivité de l’entreprise. Un atout, notamment sur certains secteurs d’activité, comme les chargés d’affaires entreprises, où la pénurie de talents et la concurrence entre groupes sont rudes…

Un nouveau label pour saluer l’engagement des entreprises

Le groupe de protection sociale Klesia et le réseau de services à la personne Handéo ont créé le label Cap’Handéo « Entreprise engagée auprès de ses salariés aidants » pour certifier des politiques RH en leur faveur. Le 3 octobre dernier, pour sa première édition, il a distingué trois groupes : la Banque Palatine, Novartis et Open co. L’objectif est double : valoriser l’engagement des entreprises et l’inscrire dans la durée d’une part, et mettre en avant les solutions à la disposition des collaborateurs, de l’autre. Parmi les critères d’obtention, figurent la communication interne faite à destination des proches aidants, la sensibilisation des managers ou encore la mesure d’impact des actions entreprises (au travers du nombre de jours de congé spéciaux pris par exemple).

Auteur

  • Sophie Massieu