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Sur le terrain

Égalité professionnelle : Suez s’engage à favoriser la mixité des métiers

Sur le terrain | publié le : 07.10.2019 | Adeline Farge

L’expert des métiers de l’eau et des déchets a renouvelé son accord égalité professionnelle. Celui-ci porte notamment sur la féminisation des métiers techniques et la promotion de femmes aux fonctions d’encadrement.

Fort d’un score honorable de 84/100 obtenu à l’index de l’égalité femmes-hommes, Bertrand Camus, directeur général de Suez, a signé le 12 septembre avec les fédérations syndicales européennes EPSU et IndustriAll Europe un accord visant à renforcer l’égalité professionnelle entre tous les salariés. « Nous nous félicitons du renouvellement de l’accord qui va dans la bonne direction.

Il définit des valeurs claires, fixe des objectifs ambitieux et des mesures concrètes pour les atteindre », a commenté Jan Willem Goudriaan, secrétaire général de l’EPSU.

Axe prioritaire : favoriser la mixité des métiers. Le groupe qui compte 22 % de femmes, et seulement 15 % au sein des fonctions opérationnelles, souhaite voir ce taux dépasser les 25 % au terme de l’accord en 2023. « Dans le secteur du traitement des déchets et de la qualité de l’air, les métiers opérationnels ont une forte connotation masculine. Or, dans ceux qui sont pénuriques, nous ne pouvons pas nous priver de la moitié de la population. Le groupe souhaite atteindre l’équilibre des genres dans toutes ses équipes, notamment dans les fonctions supports où les femmes sont surreprésentées », souligne Isabelle Calvez, DRH du groupe.

Pour attirer des candidatures féminines, Suez veut casser les stéréotypes entourant les métiers techniques. Des campagnes de communication mettant en avant des talents féminins, comme des conductrices de camion, sont diffusées sur les réseaux sociaux. En parallèle, des managers et ingénieures viennent témoigner auprès des étudiantes. Enfin, dernières pistes, féminiser les annonces de recrutement et avoir systématiquement au moins une femme parmi les candidats finalistes. « Lorsque les intitulés des postes sont écrits au masculin, les femmes se sentent exclues. Beaucoup s’autocensurent et n’osent pas se diriger vers des métiers qu’elles imaginent trop pénibles pour elles. Pour leur redonner confiance et leur montrer qu’elles peuvent faire carrière chez nous, nous laissons la parole à des collaboratrices qui occupent des postes à responsabilité », indique Isabelle Calvez.

Soutien à la parentalité

Recruter des femmes ne suffit pas, encore faut-il créer un environnement favorable à leur épanouissement. L’accord comporte des actions destinées à améliorer les conditions de travail et à soutenir la parentalité. Au menu, accroître la flexibilité dans les horaires, favoriser le télétravail et développer des lieux de coworking, adapter les équipements de protection individuelle et les tenues professionnelles… « Pour retenir et permettre aux femmes d’accéder à des fonctions d’encadrement, nous devons adapter nos métiers, qui sont parfois trop calibrés pour les hommes, et assurer un maximum de flexibilité afin qu’elles puissent s’organiser avec leurs contraintes familiales. Sur le terrain, les managers doivent être inventifs pour trouver les meilleurs arrangements possible selon les spécificités de leur service », souligne Isabelle Calvez.

L’enjeu reste d’atteindre la proportion de 33 % de femmes managers d’ici à 2023, contre 30 % aujourd’hui. Le groupe mise sur les programmes de mentorat et les réseaux au féminin. Suez s’engage aussi à garantir la parité dans les nominations des dirigeants. « La principale clé pour réduire les écarts de rémunération est la promotion de femmes aux postes supérieurs de l’entreprise. Notre rôle est de détecter les talents féminins potentiels et de bâtir des parcours des carrières afin d’assurer leur développement », explique Isabelle Calvez.

Lutte contre le sexisme

À travers cet accord, Suez promet également de renforcer la lutte contre le sexisme ordinaire et le harcèlement sexuel avec la mise en place d’actions concrètes : procédures d’alerte, ligne d’écoute téléphonique, dispositif de protection des victimes, sensibilisations et formations pour les managers. « Beaucoup de tabous entourent les questions du sexisme et du harcèlement sexuel. Nous devons rassurer les salariés et libérer les paroles en montrant que l’entreprise prend au sérieux ces sujets et qu’elle est capable d’accompagner les victimes. Ces dernières ne doivent pas avoir peur de dénoncer ces agissements qui seront sanctionnés par la direction », indique Isabelle Calvez qui précise que cet accord s’appliquera dans l’ensemble des filiales européennes. Chaque entité devra en décliner les principes selon la culture et les avancées en matière d’égalité professionnelle de leur pays. Des points réguliers seront organisés avec les partenaires sociaux pour évaluer les progrès réalisés.

Auteur

  • Adeline Farge