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Compétences : Le Cnam va s’implanter dans 55 villes moyennes

L’actualité | publié le : 07.10.2019 | Dominique Perez

Lancé le 26 septembre en présence de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, le programme « Au cœur des territoires » prévoit l’implantation du Cnam dans des villes où l’offre de formation professionnelle est moins accessible que dans les grandes agglomérations.

Hasard ou nécessité ? L’implication du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) dans l’opération « Au cœur des territoires », impulsée par le gouvernement, était déjà en germe. Olivier Faron, son administrateur général, travaillait en effet sur un projet d’implantation du Cnam dans des territoires jusqu’alors non ou insuffisamment dotés d’une offre de formation professionnelle. « Nous avions ce projet dans les tuyaux, en partant du constat que la formation est jusqu’à présent plutôt réservée aux grandes métropoles, même si nous disposons déjà de 155 centres. En septembre 2018, nous avons eu un entretien avec Muriel Pénicaud qui nous a demandé de développer le Conservatoire dans les petites villes et les villes moyennes. » Un partenariat a été signé le 1er avril 2019 avec le programme national Action Cœur de villes, et le Cnam, seul organisme présent dans ce dispositif, se jette à l’eau. « Nous avons alors fait un appel à manifestation d’intérêt, pour que les villes se positionnent. Nous nous disions que si nous avions déjà une quinzaine de villes intéressées, ce serait déjà bien. Or, 90 villes sur les 220 concernées ont répondu… Nous avons alors fait un travail en profondeur, fondé à la fois sur la nature du projet porté par les exécutifs municipaux et notre capacité à y répondre, notamment en termes de besoins d’emploi et d’adéquation de nos formations pour répondre à ces besoins. » 55 premières villes ont été choisies. Certes ancrée dans la volonté du gouvernement, poussé notamment par les gilets jaunes, de revitaliser des zones péri-urbaines et rurales en y réintroduisant des services publics, cette opération vise aussi à répondre, par la formation, à des besoins d’emplois non pourvus. Ce qui correspond à une évolution tangible de l’offre. « Nous sommes plus présents traditionnellement sur les titres post-bac, mais nous avons de plus en plus de propositions pour former les décrocheurs scolaires n’ayant pas le bac. Nous sommes capables d’enseigner le codage numérique, par exemple, et nous répondons aux exigences du Plan d’investissement dans les compétences », souligne Olivier Faron.

Auteur

  • Dominique Perez