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Transformation des entreprises : Veolia, pionnière en matière de raison d’être

Le point sur | publié le : 30.09.2019 | Sophie Massieu

L’entreprise du CAC 40 a été la première à faire voter par son assemblée générale, le 18 avril 2019, les termes d’une raison d’être. Une trentaine de lignes élaborée durant plusieurs mois avec les parties prenantes en amont et qui, en aval, fait l’objet de la mise au point d’indicateurs et d’objectifs quantifiables.

« Contribuer au progrès humain en s’inscrivant résolument dans les objectifs de développement durable définis par l’ONU afin de parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. » Ce sont les premières lignes de la raison d’être de Veolia. Puis suivent des axes plus détaillés : le respect de l’égalité professionnelle femmes-hommes, l’importance reconnue au dialogue social pour la performance de l’entreprise, ou encore l’union des objectifs économiques, sociaux et environnementaux dans un tout. Pilotée par la direction du développement durable, cette raison d’être a fait l’objet, avant son adoption, d’allers-retours entre dirigeants, partenaires sociaux, et un comité, dit des critical friends, qui rassemble une dizaine de personnalités qualifiées. Cet automne, les grands principes ainsi affichés verront leur traduction concrète. Cela passera par un tableau de bord, en cours d’élaboration, qui matérialisera engagements et indicateurs (près d’une vingtaine) précis. Il intégrera le plan stratégique de l’entreprise 2020-2023, que doit adopter le conseil d’administration en décembre prochain. Autre axe important, mené par un groupe de travail spécifique réunissant direction de la communication et des ressources humaines : la nécessaire appropriation par l’ensemble des collaborateurs, plus majoritairement cols-bleus que cols-blancs, et répartis dans une cinquantaine de pays.

Mobilisation du comex

Veolia n’a pas attendu la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) et la possibilité qu’elle donne de se doter d’une raison d’être pour se préoccuper de RSE. De 2015 à 2020, elle avait déjà défini neuf engagements, soutenus par 12 indicateurs et des objectifs précis, objectifs chacun porté par un des membres de son comité exécutif. D’un pays à l’autre, les objectifs chiffrés n’étaient pas identiques, mais tous devaient afficher des progrès, souligne Pierre Victoria, directeur du développement durable. Il prévoit que, sauf peut-être en matière climatique, à l’horizon 2020, l’ensemble des objectifs sera atteint : « Prendre de tels engagements aligne tout le monde, et c’est une excellente idée d’avoir mobilisé chaque membre du comex sur un sujet donné, puisque grâce à cela, les sujets RSE sont débattus au sein de cette instance. Et c’est ce que nous allons faire, aussi, maintenant, au sein de notre conseil d’administration. »

Auteur

  • Sophie Massieu