Le digital learning serait-il l’avenir de la formation ? Selon le livre blanc réalisé par le FFFOD (Forum français des acteurs de la formation digitale), la réponse ne fait pas de doute : 64 % des acteurs publics (Etat, collectivités locales, établissements publics) ont l’intention de davantage l’intégrer à leurs appels d’offres et 76 % des Opco d’augmenter sa part dans leur offre de services. Non sans raison : 71 % des professionnels (conseils en formation, Opco, organismes, entreprises) pensent que le digital favorise l’engagement des apprenants. Ils sont également 61 % à estimer qu’il renforce l’apprentissage, quel que soit le profil des individus. Le livre blanc rappelle en effet que le digital learning est aussi utilisé avec succès pour des formations techniques de niveau infrabac.

Signe des temps, les entreprises, sceptiques jusqu’à présent sur les formations 100 % à distance, estiment pour la moitié d’entre elles que la part de modules en distanciel dans leurs achats va progresser dans l’année à venir. 71 % des organismes de formation sont quant à eux en train de mettre les bouchées doubles pour répondre à la demande car chez 55 % d’entre eux la part du digital représente moins de 15 %. Toutes les technologies ne sont pas sollicitées dans les mêmes proportions : l’e-learning arrive en tête, suivi de la possibilité d’enrichir via des supports numériques les formations en présentiel, puis les classes virtuelles à égalité avec les moocs et spocs. Les entreprises regardent aussi avec intérêt les potentialités de la réalité virtuelle ou augmentée, des serious games et du mobile learning.

Le digital learning, qui modifie profondément la manière d’apprendre, ne permettra pas de répondre aux enjeux de la massification et la diversité des apprenants, sans avoir en amont repenser la façon de les accompagner, rappelle toutefois le livre blanc…