on ne fait pas toujours ce qu’on a envie de faire. Dans les autres domaines de la vie aussi, me direz-vous, mais ce n’est pas le sujet ici. Il faut donc trouver des stratégies pour se motiver à accomplir des tâches difficiles ou ingrates. Mais comment faire des choses que l’on n’aime pas ? Comment s’auto-discipliner pour les mener à bien ?

tous trois chercheurs en psychologie à l’université de Zurich, en Suisse, se sont posé la question. Ils viennent de publier les conclusions de leurs études sur le sujet dans la revue European Journal of Personality1.

ils ont présenté plusieurs scénarios de tâches difficiles et/ou peu attrayantes à près de 800 participants en leur demandant de lister les stratégies qu’ils mettraient en œuvre dans ces situations pour y faire face. Les chercheurs ont alors identifié 19 stratégies principales regroupées en quatre grands types.

Il y a tout d’abord celles qui visent à modifier la situation. Par exemple, modifier l’activité, changer d’environnement, chercher de l’aide, prendre une substance dopante (café, médicament…), enrichir la tâche en faisant autre chose en même temps comme écouter de la musique par exemple, etc.

Il y a ensuite les stratégies qui consistent à déployer son attention. Par exemple, se focaliser sur le processus, se focaliser sur les conséquences positives ou bien au contraire les conséquences négatives, se fixer des objectifs, contrôler l’évolution de l’accomplissement de la tâche, se parler à soi-même, se dire que c’est presque fini, etc

Troisièmement, les individus peuvent essayer de supprimer la stimulation qui leur donne envie d’arrêter d’accomplir la tâche en question.

Enfin, il est possible de jouer sur la régulation des émotions, en essayant de rester de bonne humeur malgré tout.

les participants devaient indiquer la fréquence à laquelle ils utilisaient telle ou telle stratégie. Il s’avère que les deux les plus utilisées sont respectivement de penser aux conséquences positives une fois que la tâche ingrate sera finie et de se dire que la fin est proche, qu’on y est presque.

qui se sont révélées les plus efficaces ? Penser aux conséquences positives de l’accomplissement d’une tâche, de surveiller l’évolution de ses progrès, de penser que c’est bientôt fini et de réguler ses émotions représentent des stratégies efficaces. En revanche, essayer de se distraire en pensant à quelque chose d’autre est une stratégie souvent vouée à l’échec. Il faut dire que si notre patron nous a donné une tâche ingrate et qu’on l’accomplit en pensant à tout ce qu’on pourrait faire de plus intéressant pendant ce temps, il y a des chances pour que notre motivation diminue encore plus !

de trouver la ou les stratégies qui nous conviennent le mieux. Mais les managers peuvent également en avoir en tête quand ils confient des tâches ingrates à leurs collaborateurs pour savoir comment les motiver et s’assurer qu’ils iront bien au bout de ce qu’ils leur demandent de faire. Avec 19 stratégies possibles, ils ont l’embarras du choix !