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Sur le terrain

Volontariat : Léa Nature favorise l’engagement sociétal

Sur le terrain | publié le : 23.09.2019 | Valérie Auribault

Le fabricant de produits biologiques et naturels Léa Nature a instauré un congé solidaire afin de sensibiliser ses salariés aux valeurs environnementales du groupe.

« Au Zimbabwe, quand on part en expédition pendant deux jours pour trouver des girafes sans en apercevoir une seule, on prend vite conscience de la problématique concernant la biodiversité », raconte Lydie Wolff. Chargée de communication cosmétique au sein du groupe Léa Nature, elle a profité du congé solidaire mis en place cette année au sein de son entreprise. Cette passionnée d’animaux, partie en juin dernier en Afrique, a vécu une véritable « immersion et une aventure authentique » tout en se sentant « utile ». « Le congé solidaire m’a permis de participer à un projet de protection de la biodiversité en accord avec mes convictions. » Pari gagné pour l’entreprise. Le groupe Léa Nature souhaitait « partager ses valeurs de solidarité environnementale et accompagner ses collaborateurs dans une expérience écologique et humaine ». Voilà pourquoi, le fabricant de produits biologiques et naturels a mis en place le congé solidaire. Une démarche qui s’inscrit dans la continuité des actions portées par Léa Nature en faveur de la biodiversité. « La protection de l’environnement fait partie de notre ADN, explique Marina Poiroux, directrice de la Fondation Léa Nature-Jardin Bio à l’origine du projet. En 2007, nos marques bio ont adhéré au collectif 1 % for the Planet (NDLR : 8,6 millions d’euros ont été reversés par les membres de cette organisation à but non lucratif à plus de 1 000 associations de protection de l’environnement). Nous estimions qu’il serait intéressant que nos collaborateurs participent à cet engagement. Car le congé solidaire n’est pas un voyage. C’est une mission bien définie. »

Sensibilisation et aptitudes

Financé dans le cadre du 1 % for the Planet et créé par l’ONG Planète Urgence, le congé solidaire dure douze jours, pris sur les congés payés. Tout salarié en CDI, avec au moins deux années d’ancienneté au sein de l’entreprise, prépare un dossier de candidature qui sera ensuite étudié par le service des ressources humaines. « Le collaborateur adresse également une lettre de motivation dans laquelle il fait part de ses inspirations et précise les trois destinations de son choix », explique Stéphane Sarrodie, responsable des ressources humaines et administration du personnel chez Léa Nature. Les salariés choisissent le lieu mais aussi le projet : protection de la biodiversité au Zimbabwe, suivi de la faune et de l’avifaune en Équateur, mission d’aide en communication stratégique pour la reforestation en Indonésie, suivi des mammifères marins au Cameroun.

« Les salariés sont aussi sélectionnés en fonction de leurs capacités à répondre à la mission. Dans certains pays, la maîtrise de l’anglais est impérative pour pouvoir communiquer avec les équipes et les populations sur place », ajoute Stéphane Sarrodie. Un test est effectué lors d’un entretien auprès de l’ONG. Dès que la demande de congé solidaire est acceptée, le salarié participe à deux journées de formation obligatoires dans les locaux parisiens de Planète Urgence. Rencontre avec des volontaires d’autres sociétés, ateliers pratiques, informations sur le projet, le salarié se prépare pour sa mission. « Tout est pris en charge par l’entreprise, souligne Stéphane Sarrodie. Les frais de séjour, d’avion. Le collaborateur prend à sa charge les frais de vaccins. La sécurité, sur place, est assurée par l’ONG. » Un coût pour la société entre 3 500 et 4 500 euros.

Une meilleure cohésion

Un tel engagement a nécessairement des répercussions sur le salarié et l’entreprise. « Le congé solidaire permet de transmettre l’état d’esprit de Léa Nature à nos collaborateurs. Les missions effectuées dans ces pays parlent de nos valeurs et permettent de développer une meilleure cohésion au sein de l’entreprise même si tous les participants n’ont pas les mêmes attentes ni les mêmes retours », insiste Stéphane Sarrodie. En tout cas, les salariés reviennent de leur voyage convaincus de l’intérêt de leur mission.

Une expérience qui fait des émules. « Les collègues nous interpellent dans les couloirs afin qu’on leur raconte notre périple », constate Lydie Wolff. Depuis l’instauration du congé solidaire, quatre collaborateurs sont partis en mission. Un autre partira en novembre prochain. Cinq autres sont sur liste d’attente pour l’année 2020. Les salariés de moins de 30 ans, sans famille encore à charge, seront les plus enclins à partir. Mais les femmes seraient aussi davantage motivées pour ce type de découverte que leurs collègues masculins.

Auteur

  • Valérie Auribault