Pour ADP, spécialiste des solutions de gestion du capital humain, la qualité de vie au travail est le grand sujet de rentrée. « La QVT est un vecteur d’engagement mais aussi de performance. On dit souvent que les clients doivent être servis en priorité, mais si nos employés se sentent bien au travail, les clients le ressentiront et seront heureux à leur tour », estime Delphine Douetteau, responsable talent et développement d’ADP.

Loin des tables de ping-pong, les actions à mener pour agir sur la QVT sont variées : automatisation des tâches chronophages, séances de bien-être, ergonomie des postes de travail, flexibilité, télétravail, comme en témoignent les bonnes pratiques mises en avant par ADP, chez Veolia et Suez, notamment…

« Si nous favorisons le travail à distance pour nos collaborateurs du siège, nous devons encourager les accords sur l’aménagement du temps de travail dans les unités opérationnelles. Les salariés ne supportent plus les différences de traitement selon le sexe, la nationalité, le statut social », explique ainsi Jean-Marie Lambert, DRH de Veolia.

L’un des prérequis en matière de QVT reste d’adapter les accords selon les spécificités de chaque pays. Là où les systèmes de santé sont rudimentaires, l’engagement social de l’entreprise doit être d’autant plus fort. « Travailler sur la protection sociale est un élément très important en matière de QVT.

Or, elle est très inégalement répartie selon les pays. En tant que grand groupe coté, on se doit d’accorder un standard minimum de protection sociale à tous nos salariés. En France, nous venons aussi de refaire un régime unifié de mutuelles. Nous avions 27 régimes différents et, même si elles sont obligatoires, certaines remboursaient très mal », indique Isabelle Calvez, DRH de Suez.

Mais si l’engagement de l’entreprise dans une politique de QVT est fondamental, le sentiment de bien-être au travail vient d’abord des managers. « Les managers ont une responsabilité extrêmement importante.

Ce sont eux qui donnent envie à leurs collaborateurs de se lever le matin car ils sont compréhensifs, bienveillants, qu’ils ne sont pas contrôlants. C’est donc essentiel de les former pour qu’ils soient en capacité de déclencher l’engagement, de prendre le pouls de leurs équipes, de leur fixer un cap, d’identifier les irritants afin de les supprimer », souligne Delphine Douetteau.