Neuf grandes métropoles concentrent 29 % des emplois en 2016 : Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes, Lille, indique l’Insee le 5 septembre 2019. C’est 2 % de plus qu’il y a dix ans. L’évolution est progressive, mais, au fil du temps, elle peut marquer durablement les territoires, paupérisant les uns et dynamisant les autres. À Metz et Saint-Étienne, le nombre d’emplois diminue de plus de 0,2 % par an. À l’inverse, celles de Montpellier, Toulouse, Nantes et Bordeaux font la course en tête, avec une croissance qui atteint ou dépasse 1 % par an. Ces créations d’emplois concernent également leur zone périphérique, où elles sont fréquemment drainées par la consommation locale, dans le mouvement de l’étalement urbain. Parallèlement, les déplacements domicile-travail augmentent. Le nombre d’actifs changeant quotidiennement de regroupements de communes (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes) croît de 102 000 par an sur dix ans (2006-2016). Environ 9 millions d’actifs travaillent hors de leur regroupement de communes de résidence, soit un tiers des actifs ayant un emploi. En France continentale, 25 % des navettes domicile-travail s’opèrent dans un rayon de 20 kilomètres et 45 % entre 20 et moins de 40 kilomètres. Seul un trajet sur dix est réalisé entre deux regroupements de commune séparés de 80 kilomètres ou plus.