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RSE : STMicroelectronics promeut les transports alternatifs

Le point sur | publié le : 09.09.2019 | J. C.

Covoiturage, kit pour cyclistes, développement de l’offre de transport, les salariés de STMicroelectronics sont incités à laisser leur voiture individuelle.

Chez le fabricant franco-italien de semi-conducteurs et puces électroniques, STMicroelectronics, les différents sites industriels ont développé à leur rythme et en fonction de leurs caractéristiques des plans de déplacements devenus ensuite des plans de mobilité. « Nous assurons une coordination nationale mais l’autorité est au niveau local avec des solutions trouvées localement. Il serait maladroit d’agir autrement », estime Bruno Laurent, directeur du développement durable et RSE.

L’origine de cette démarche antérieure à la réglementation qui s’est traduite par la mise en place de groupes de salariés volontaires ? Une hausse des effectifs, des problèmes de circulation ou encore des difficultés de stationnement. Sans oublier une volonté de réduire la consommation d’énergie associée aux déplacements quotidiens. « Chaque année, nous définissons un plan d’action pour l’année en cours au sein d’un comité de mobilité où on retrouve les services généraux, la RSE, les ressources humaines et la communication. Puis, nous présentons les orientations prioritaires au comité de direction », explique André Dumas, directeur Environment Health Safety (EHS) du site de Rousset, situé sur 37 hectares au sein d’une zone industrielle des Bouches-du-Rhône.

Sur ce site de production ouvert 24 heures/24 et 365 jours par an, les 2 700 salariés travaillent à une bonne trentaine de minutes en voiture d’Aix-en-Provence. En délimitant un parking dédié aux covoitureurs proche de l’entrée principale, la direction a préféré promouvoir ce mode de transport adopté régulièrement selon l’entreprise par 300 à 400 salariés tandis qu’une centaine d’entre eux utilisent les transports en commun. Les équipes d’André Dumas réfléchissent à la promotion du covoiturage auprès du millier de salariés présents sur le reste de la zone industrielle. « Les freins et les incitatifs, on les connaît déjà : les salariés recherchent une facilité de mise en relation, un gain financier et une flexibilité d’usage », poursuit-il.

Gain financier et flexibilité d’usage

Sur les autres sites, au Mans, à Tours et historiquement à Grenoble qui est l’implantation la plus avancée sur ce sujet depuis vingt ans, venir travailler à vélo est ainsi devenu une habitude. Les salariés y sont incités par des formations à une conduite plus sûre, par la fourniture d’un kit comprenant catadioptres et gilets ou encore par l’accès à un vestiaire, par l’aide à l’achat et à l’entretien de vélos ou scooters électriques. Enfin, l’arrivée du tramway sur la presqu’île en 2014 a facilité l’accès aux locaux grenoblois situés en périphérie. « L’entreprise prend en charge entre 60 % et 80 % du coût des abonnements », souligne Bruno Laurent. Fin juin 2019, 75 % des salariés grenoblois avaient recours à des transports alternatifs pour se rendre sur leur lieu de travail.

Des offres à adapter aux amplitudes horaires

Inciter les salariés à venir travailler à vélo ou en empruntant les transports en commun nécessite de pouvoir s’appuyer sur un réseau satisfaisant de pistes cyclables et un réseau opérationnel de bus et trams qui puisse éventuellement adapter ses amplitudes horaires. « Je veux faire entendre aux représentants de la métropole que nous sommes implantés à l’est du département, en dehors des grands axes routiers et que nous avons besoin de bus supplémentaires qui passeraient à une plus grande fréquence », souligne André Dumas. Une enquête a été lancée auprès du personnel pour déterminer les horaires idéaux de passage à l’arrêt de bus de proximité sachant que les effectifs de STMicroelectronics à Grenoble sont composés pour moitié de cadres aux horaires plus flexibles. L’entreprise a même pensé aux liaisons intersites : quatre navettes quotidiennes de sept passagers Crolles (Isère)-Rousset sont également proposées à la réservation afin d’éviter les déplacements dans des véhicules individuels pour parcourir ces 300 kilomètres. « Tout ce que nous proposons fait partie du kit que l’on remet aux jeunes embauchés, stagiaires et alternants. Cela concourt à notre attractivité », avance Bruno Laurent.

Auteur

  • J. C.