La rémunération des cadres a augmenté de 2 % en 2018 et 2017. C’est le principal enseignement du baromètre 2019 de la rémunération des cadres publié le 4 septembre par l’Apec appuyé sur une enquête réalisée auprès de 16 827 cadres du privé. La rémunération moyenne des cadres s’élevait en fin d’année 2018 à 50 000 euros annuels (fixe et variable cumulés). Les fonctions les plus rémunératrices restent celles liées à la direction d’entreprise (70 000 euros) et les métiers de la production industrielle (53 000). Les rémunérations les plus élevées s’observent dans la banque et les assurances, l’industrie pharmaceutique, la chimie, l’automobile et l’aéronautique. Dans les services, la rémunération fluctue en fonction des secteurs : si les banques et les assurances restent des valeurs sûres (55 000 euros), d’autres activités comme le recrutement ou la formation (initiale et continue) font figure de lanterne rouge.

Les disparités persistent cependant. On observe ainsi un différentiel de rémunération de 11 % entre les salaires franciliens et ceux du reste de la France. Les écarts de rémunérations s’accentuent également avec l’âge chez les cadres les plus diplômés même si les jeunes cadres arrivant sur le marché ont tendance à disposer d’un niveau d’études plus élevé que leurs aînés. Enfin, les progressions salariales des cadres ont surtout profité aux hommes. Les écarts sont les plus sensibles dans le commerce (20 % d’écart de rémunération entre hommes et femmes) et se résorbent dans l’industrie, les services et la construction même s’ils restent importants (10 %-11 % en moyenne).