Après un premier accord en 2011 avec l’UITA (le syndicat international des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, de tabac et des branches connexes), Sodexo, entreprise spécialisée dans la sous-traitance de services, en a conclu un second en janvier 2017 sur le harcèlement sexuel. « L’accord peut se résumer par une formule : “tolérance zéro”, et prévoit une formation des salariés et des managers sur ce thème, en coopération avec l’UITA », explique Bertrand Delamotte, vice-président responsable des ressources humaines et des relations sociales de Sodexo. Plus d’un millier de personnes a déjà suivi une formation dans une vingtaine de pays.
D’une durée de 20 minutes, elle comporte trois parties : une définition du harcèlement sexuel, des témoignages et des mises en situation à travers des vidéos, suivies par des séances de questions/réponses pour déterminer si le cas est bien du harcèlement sexuel et quelle attitude adopter. Les collaborateurs peuvent aussi faire des signalements qui peuvent donner lieu à des enquêtes.
Quel bilan tirer depuis l’entrée en vigueur de l’accord ? « Nous n’avons pas constaté de remontées plus importantes depuis la signature de l’accord, assure Bertrand Delamotte. C’est même plutôt l’inverse. Bien faire passer le message de “tolérance zéro” et former les managers va pousser à plus de vigilance en termes de comportements. En début d’année, les dirigeants ont annoncé à tous les collaborateurs la signature de cet accord et l’application de la “tolérance zéro”. Cette politique s’applique à tous les salariés, quel que soit leur rang. Si les faits sont avérés, l’entreprise se séparera du collaborateur. » S’il n’est pas rendu public, le nombre de cas de harcèlement fait l’objet d’un suivi avec l’UITA.
