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L’actualité

Syndicats : Les politiques de syndicalisation envers les jeunes restent peu offensives

L’actualité | publié le : 02.09.2019 | Nathalie Tran

Seulement 5 % des moins de 35 ans sont syndiqués, contre 11,2 % pour l’ensemble des salariés ! Alors que les organisations syndicales sont confrontées au vieillissement de leur base adhérente, le Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) s’est intéressé aux politiques de syndicalisation qu’elles mettent en œuvre en direction des jeunes travailleurs. Partout, le constat est le même : si l’étude publiée le 18 juillet dernier et menée auprès de cinq organisations (CFDT, CGT, FO, Unsa et Solidaires) constate que celles-ci sont bien conscientes de la nécessité d’attirer du sang neuf, elle pointe une très faible institutionnalisation des structures jeunes et les difficultés à déployer des actions dans la durée.

Les travaux montrent également une « timidité » des politiques de syndicalisation en direction de cette cible. Si des dispositifs existent à la fois au sommet des organisations (niveau confédéral), dans les fédérations professionnelles et dans les structures territoriales (unions locales, départementales ou régionales), ils restent peu visibles et les ressources qui leur sont allouées sont relativement faibles. À la CFDT, à la CGT et à FO, des structures spécifiques sont pourtant en place de longue date. À la CFDT, une commission confédérale des jeunes a été instaurée dès 1964, tandis qu’à la CGT, la décision d’instituer un Centre confédéral de la jeunesse, rebaptisé depuis 2003 « Jeunes CGT », a été prise en 1968. Quant à FO, une structure existe depuis les années 1990.

Ces commissions ou comités jeunes jouent un rôle important en interne pour « fidéliser » les jeunes adhérent, les conduire à s’investir dans l’organisation et constituent, notamment au niveau des unions départementales et des fédérations professionnelles, un vivier de futurs dirigeants. Ces structures permettent souvent de brasser deux milieux de recrutement : des jeunes salariés qui ont eu un parcours d’engagement dans le syndicalisme lycéen et étudiant et qui ont certaines dispositions à l’engagement dans le syndicalisme de salariés ; des jeunes qui découvrent au contraire l’action syndicale sur leur lieu de travail.

Au moment de l’enquête, l’Unsa et Solidaires ne disposaient pas de dispositif ni de mesure spécifique en direction des jeunes, ce qui ne les empêche pas, à l’instar de leurs consœurs, de se doter de revendications ciblées, portant le plus souvent sur l’emploi, l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle.

Auteur

  • Nathalie Tran