Les chances d’être embauché augmentent avec l’expérience professionnelle, mais pas n’importe laquelle, conclut une étude de l’Insee du 2 juillet. Près de 9 000 candidatures fictives ont été envoyées pour deux métiers : secrétaires et aides à domicile. Les CV présentent tous des femmes d’une quarantaine d’années ayant mis leur carrière professionnelle entre parenthèses pendant cinq ans. Ils ne diffèrent que sur un point : durant l’année précédant l’expérimentation, certaines femmes ont travaillé, pas les autres. Trois grands résultats ressortent de ce testing. Premièrement, l’expérience professionnelle récente des postulantes dans le domaine demandé « constitue un signal positif pour les employeurs ». En effet, le taux de rappel moyen des recruteurs est de 5,7 % pour les candidatures de secrétaire et de 35,4 % pour les aides à domicile. Cependant, il augmente de 1,4 point pour les premières et de 4 points pour les secondes, lorsqu’elles ont occupé ce poste l’année précédente. Deuxième résultat, moins attendu : « une expérience professionnelle récente dans un autre domaine est ainsi un signal plus négatif pour les employeurs qui souhaitent recruter une secrétaire ». Dans le secrétariat, l’exercice de « petits boulots » offre ainsi moins de chances (toutes choses égales par ailleurs) d’être rappelée qu’être sans emploi l’année précédente. Tandis que pour l’aide à domicile, aucun changement n’est observé. Troisièmement, l’effet de la formation n’est pas automatique. Elle permet d’augmenter les chances de rappel dans le métier du secrétariat, mais pas dans celui d’aide à domicile.