Une étude de l’Observatoire de l’hospitalisation privée présentée le 9 juillet a mis en lumière les difficultés de recrutement de la branche et les solutions mises en œuvre pour tenter de les résoudre.
Grosse tension sur l’hospitalisation privée. La branche emploie près de 60 000 infirmiers (8 % des diplômés d’État en activité) et presque autant d’aides-soignants (soit 15 % des effectifs). « Ce sont des métiers pivots, souligne Jean-Pierre Chaniat, président de l’Observatoire de l’hospitalisation privée. Le vieillissement de la population entraîne une augmentation des activités sanitaires et médico-sociales. » Or, les établissements ont du mal à recruter, faute de personnel formé (particulièrement pour les aides-soignants), et en raison d’un défaut d’attractivité de ces métiers. « Les niveaux de rémunération pratiqués dans la branche sont moins élevés que dans les établissements publics ou associatifs », reconnaît aussi Frédérique Bordet, vice-présidente de l’Observatoire.
Outre les interventions dans les collèges pour tenter de changer l’image de ces métiers auprès des jeunes, la Fédération de l’hospitalisation privée mise sur les formations qualifiantes pour attirer et fidéliser le personnel soignant. Ces parcours représentent 60 % des heures de formation dispensées pour ces deux professions. Les parcours qualifiants les plus fréquents sont ceux d’aide-soignant vers le métier d’infirmier et d’infirmier vers la spécialité d’infirmier de bloc opératoire. En 2017, 550 salariés ont été formés par ce biais au métier d’aide-soignant, 300 à celui d’infirmier diplômé d’État et 620 au métier d’infirmier de bloc opératoire.
