Une nouvelle étude du cabinet Gartner sur les avantages qu’offrent les entreprises nord-américaines à leurs salariés fait ressortir une tendance de plus en plus marquée : celle des « vendredis au soleil ». De fait, quelque 55 % des entreprises interrogées (près d’une centaine) par le cabinet spécialiste de RH ont indiqué laisser leurs salariés partir plus tôt les vendredis d’été que pendant le reste de l’année, certaines leur offrant de ne pas travailler du tout. Une pratique baptisée les « Summer Fridays » et qui ne concernait que 44 % des entreprises interrogées l’an dernier. Dans un marché de l’emploi particulièrement contraint, nombre d’entreprises rivalisent actuellement pour offrir des avantages « non traditionnels » – autrement dit, hors mutuelle, vacances, etc. – avec pour objectif d’attirer et de retenir les talents. Les spécialistes de Gartner notent en outre que le pourcentage (55 %) illustre une progression de près de 10 % par rapport à la même étude l’an dernier – et même de 43 % si l’on prend comme référence les enquêtes Gartner depuis 2012.
Dans certains secteurs d’activité, comme la publicité et l’édition, les vendredis sont traditionnellement des jours creux. « Il y a donc une certaine logique à l’éliminer complètement l’été », relève Brian Kropp, vice-président de la pratique RH chez Gartner, cité dans la presse américaine. D’autant qu’offrir « un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle est de nature à accroître la productivité, la loyauté et le taux de rétention des salariés », ajoute-t-il. Quant aux employeurs d’autres secteurs – commerce de détail ou restauration – ils devront trouver d’autres avantages à offrir à leurs salariés… À condition de ne pas se tromper. Ainsi, les résultats d’une autre enquête, menée par d’Accountemps, une agence d’intérim dans les domaines comptable et financier, font ressortir que, parmi les avantages de l’été offerts à leurs salariés, 53 % des entreprises interrogées citaient une façon de s’habiller plus relaxe et 48 % mettaient en avant le pique-nique organisé par la direction, alors que les salariés, eux, y semblaient peu sensibles. Nombre d’entreprises outre-Atlantique ont en effet adopté un « Friday casual » toute l’année. Quant au pique-nique, il n’arrive qu’en dernier dans les priorités exprimées par les salariés, signe qu’ils n’y sont pas franchement attachés. En revanche, la flexibilité des horaires et la réduction des heures de travail le vendredi arrivent en tête.
