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Assez traîné !

Chroniques | publié le : 15.07.2019 |

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Assez traîné !

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Meryem Le Saget Conseil en entreprise

Lorsque l’on n’aime pas certains aspects de son quotidien ou que l’on veut que les choses bougent, il est vain d’attendre un miracle de l’extérieur ! Pourtant… qui n’a pas déjà pensé « si seulement j’avais », « si seulement j’étais… » ou encore « si seulement cette personne changeait… » ? Comme si le bonheur pouvait soudain surgir d’une modification de notre environnement. Mais c’est donner trop de pouvoir à notre entourage, et oublier que le vrai changement, celui qui fait grandir, vient de l’intérieur.

Néanmoins, se mettre en mouvement avec une intention claire, de la détermination et de la persévérance n’est pas chose facile. Que l’on veuille changer une habitude, se remettre en forme ou mener une vie plus authentique, tous nos démons semblent se liguer pour nous dérouter. Et les formes de ces déviations sont nombreuses.

Se plaindre du manque de temps. Voilà une excuse facile, mais elle marche à tous les coups. On a malheureusement eu autre chose à faire, le temps a filé, ou un imprévu majeur a perturbé nos plans. Bref, on n’a pas pu se consacrer à nos priorités et donc on n’a pas avancé. Qui essaie-t-on de convaincre au juste ?

Traîner parce qu’on n’est pas sûr. On a besoin de davantage d’éléments pour s’y mettre, on n’a pas encore réuni toutes les conditions pour initier cette démarche, s’attaquer à ce nouvel apprentissage ou faire cet effort de clarification d’une relation. Bien sûr au fond de soi, on sait bien que c’est une excuse. Et d’ailleurs, si toutes les conditions étaient remplies, cela nous propulserait-il pour autant dans l’action ?

Se dire que c’est de la faute des autres. Se défausser de sa responsabilité est un excellent moyen de rester sur place. Alors qu’à tout moment, nous pouvons choisir entre répéter de vieux schémas ou tenter d’agir autrement. Sommes-nous conscients de l’incroyable liberté dont nous disposons, à chaque instant ? Pourquoi donc rendre autrui responsable de ce que l’on a « choisi » de faire ou de ne pas faire ?

Il va falloir se reprendre en main. Pour cela, commencer par hausser son niveau d’énergie est une bonne idée. S’aérer, refaire un peu de sport, marcher dans la nature, se nourrir sainement, tous ces détails aident à se redynamiser. Car quand le niveau d’énergie est bas, il est très tentant de traîner.

Se rappeler pourquoi on fait les choses. Quand on reporte sans cesse ce que l’on doit accomplir, soit l’intention est floue, soit on a perdu de vue le sens de ce que l’on entreprend. La tâche ressemble donc à une corvée, alors qu’en fait elle est essentielle à l’atteinte d’un but qui nous est cher. Se rappeler pourquoi on fait les choses stimule notre intérêt et notre motivation.

Enfin, se donner des objectifs quotidiens atteignables. Découper son projet en petites étapes. Effectuer chaque jour un bout de ce programme, sans être trop exigeant. Et se féliciter quand c’est accompli. C’est la technique des petits pas : parce qu’on aura gravi avec succès toutes ces petites marches, on sera fier d’avoir atteint notre objectif. Et d’avoir avancé.