En 2016, 34 % des établissements ont pris au moins une mesure pour prévenir les risques psychosociaux (RPS), légèrement plus qu’en 2013 (près de 33 %), rapporte une enquête de la Dares du 25 juin 2019. Les préventions dites « classiques », comme « l’assistance aux salariés de manière confidentielle » ou l’aménagement des horaires, sont les plus souvent adoptées. D’autres sont rarement mises en place, comme « les signalements de salariés en situation de risque », les « procédures de résolution des conflits », « les enquêtes qualitatives ou quantitatives », ou « la formation spécifique des managers ». Ces risques concernent notamment la nécessité de travailler dans l’urgence, des tensions avec le public ou la clientèle, une charge de travail trop importante, ou encore des horaires de travail imprévisibles. Leur probabilité augmente en cas de changements organisationnels (restructuration, changement d’équipe de direction, déménagement) ou d’objectifs chiffrés (qu’ils soient au niveau individuel ou au niveau de l’équipe). Les salariés se trouvent également surexposés dans certains secteurs comme la fonction publique hospitalière, qui est aussi la plus active en matière de prévention : 95 % des établissements publics hospitaliers ont réalisé une action en ce sens en 2016. En dehors des RPS, 7 % des employeurs « ont pris des initiatives pour protéger la santé de leurs salariés vis-à-vis de risques non professionnels » comme le tabac ou l’obésité en 2016.