Un an après l’élection de Geoffroy Roux de Bézieux à sa présidence, le Medef a procédé, lors de son assemblée générale du 2 juillet, à une réforme de ses statuts, adoptée par… plus de 97 % des votants. Cette réforme statutaire « importante » comme l’a qualifiée le président de l’organisation patronale, vise d’abord à donner plus de poids aux organisations territoriales, qui détiendront 40 % des droits de vote, aux dépens des fédérations professionnelles qui « ont accepté cette petite perte d’influence ».

Pour être « davantage en phase avec la société », le Medef a décidé d’accélérer la féminisation de ses instances, à hauteur de 30 % (contre 8 % actuellement) par le biais, notamment, de l’affectation des mandats représentatifs. Enfin, pour conjuguer « démocratie et indépendance », l’organisation patronale a confirmé qu’il ne solliciterait plus les fonds paritaires, se privant ainsi de 4,4 millions d’euros de recettes potentielles. À charge pour le Medef de « rationaliser ses coûts » et d’engager une dynamique d’adhésions, grâce à l’appui de « salariés développeurs ». Geoffroy Roux de Bézieux a annoncé, par ailleurs, l’adhésion de cinq nouvelles organisations professionnelles, le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C), la Fédération française des télécoms, la Fédération des industries nautiques, le Syndicat des professionnels de l’emploi en portage salarial (PEPS) et l’Union sport et cycle.