Le torchon brûle chez les formateurs-consultants indépendants sur fond de divergence quant aux transformations du métier. Le divorce est ainsi consommé entre la structure nationale des Chambres syndicales des formateurs-consultants (CSFC) et la section francilienne de l’organisation. Réunis en AG extraordinaire, les membres de celle-ci ont acté leur départ le 20 juin dernier, prolongé, dans la foulée, par la dissolution de la CSFC Ile-de-France (qui couvre aussi les adhérents du Grand Ouest). « Depuis 2014, la CSFC francilienne porte une orientation positive de la profession qui consiste à abandonner notre posture de “simples” formateurs-consultants pour évoluer vers les métiers de l’accompagnement au développement des compétences. Cette évolution était une tendance nette depuis quelques années et la loi du 5 septembre 2018 est venue la confirmer. Malheureusement, tous nos appels et initiatives pour faire évoluer l’organisation en ce sens sont restés lettres mortes », explique Jacques Faubert, ex-président de la CSFC Ile-de-France.

Parmi les nombreuses autres raisons du casus belli entre la Chambre francilienne et la structure nationale, il y a le refus, par cette dernière, d’intégrer la norme ISO 20700 relative aux conflits d’intérêts dans les activités de management et de conseil. « Au moment où l’on parle de moralisation de la profession, il est dommage que cette demande n’ait pas reçu d’écho auprès de l’échelon national », regrette Jacques Faubert. Pour les CSFC, plus ancienne association professionnelle française à représenter les formateurs indépendants, le coup est rude. Avec la perte des Franciliens et du Grand Ouest – dont la plupart ont choisi de rejoindre l’Association pour l’accompagnement et le développement des compétences (ADevComp) fondée le 8 avril dernier – c’est près de la moitié des effectifs qui quittent la fédération. Selon nos informations, la dissidence pourrait faire boule de neige, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.