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Dialogue social : Les salariés souhaitent être consultés en amont de la négociation

L’actualité | publié le : 08.07.2019 | Nathalie Tran

La cote de popularité des syndicats continue de baisser. Selon le dernier baromètre du dialogue social réalisé en juin par le Cevipof (Sciences Po)*, seuls 38 % des Français déclarent leur faire confiance – un pourcentage en chute de 3 points par rapport à 2018 –, tandis qu’ils accordent de plus en plus de crédit aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’à leurs collègues immédiats ou ceux avec lesquels ils travaillent régulièrement (respectivement 77 % et 76 %, soit + 3 points dans les deux cas). Les non-cadres leur font néanmoins légèrement plus confiance que les cadres (respectivement 39 % et 31 %). La raison de cette défiance ? Une action syndicale qui ne semble pas à la hauteur des attentes : 61 % des salariés la jugent inefficace et 72 % estiment que le dialogue social ne fonctionne pas bien.

Plus inquiétant, plus de la moitié des personnes interrogées (59 %) pensent que les syndicats ne se préoccupent pas d’eux. Aussi, pour défendre leurs intérêts, la grande majorité d’entre eux préfèrent se coordonner avec leurs collègues de travail partageant les mêmes préoccupations (71 %) ou discuter individuellement avec la hiérarchie (63 %). Seuls 59 % de salariés imaginent s’adresser aux salariés élus. Le principal reproche qui leur est fait : être trop politisés. Ainsi 47 % des sondés pensent que cela explique la faible syndicalisation des Français. La peur des représailles de la part de leur employeur est également une explication avancée par 27 % d’entre eux, à égalité avec le fait que les syndicats ne parviennent plus à obtenir gain de cause lorsqu’ils se mobilisent (27 %). Enfin, 25 % d’entre eux pensent que cela vient aussi du fait que les syndicats sont trop éloignés des réalités économiques. Si près d’un salarié sur deux (49 %) considère qu’il faut privilégier la négociation dans l’entreprise, 97 % sont favorables à pouvoir donner leur avis avant ou pendant les négociations dans leurs entreprises et à permettre à des listes de non-syndiqués de se présenter au premier tour des élections professionnelles (85 %).

* Enquête réalisée en ligne du 19 au 21 juin 2019 auprès d’un échantillon national représentatif de la population française salariée (du privé et du public hors fonctionnaires) âgée de 18 ans et plus, de 1 523 personnes.

Auteur

  • Nathalie Tran