L’évènement « l’Alternance part en live » organisé le 28 juin a donné le coup d’envoi d’un nouveau positionnement de Pôle emploi en faveur de la promotion de l’apprentissage.
Pôle emploi a toujours promu l’alternance. La nouveauté, aujourd’hui, c’est que la loi du 5 septembre 2018 pousse la possibilité d’entrée en apprentissage jusqu’à 29 ans. C’est un véritable changement culturel et sociologique qui est rendu possible. L’apprentissage, qui restait jusqu’alors réservé aux plus jeunes, devient une voie de formation et d’accès à l’emploi pour de très nombreux demandeurs d’emploi. Cette nouvelle opportunité, Pôle emploi doit en faire profiter les personnes qu’il accompagne, et l’apprentissage trouver sa place au cœur du processus de conseil en développement des compétences que les conseillers assurent.
L’apprentissage n’est pas qu’un temps de formation. C’est déjà un contrat de travail. La nuance est importante pour un demandeur d’emploi. Ce contrat présente l’avantage d’apporter à leur bénéficiaire un double bénéfice par rapport à une formation classique : une qualification finale en premier lieu, mais aussi une expérience en entreprise susceptible d’étoffer leur CV. En outre, le contrat d’apprentissage peut, à son issue, déboucher sur un CDI.
Non, ces contrats sont complémentaires ; leur convergence est un atout de simplicité ; ensembles, ils offrent autant d’opportunités d’insertion qu’il faut savoir saisir. Hier, l’apprentissage permettait d’accéder essentiellement à certains titres professionnels et diplômes de l’Éducation nationale et la professionnalisation à une offre plus large, avec des temps de formation plus courts. Aujourd’hui, avec l’ouverture du marché de l’apprentissage, la différence de finalité des deux contrats s’estompe puisqu’ils permettent dans les deux cas de viser toute qualification inscrite au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP). Demeurent cependant encore quelques différences comme le niveau de prise en charge par l’Opco, selon la stratégie de la branche, et la rémunération des apprentis ou stagiaires. Mais dans les faits, les deux contrats convergent et c’est une bonne chose.
D’ores et déjà, nous disposons de l’appli « La bonne alternance », mise en place depuis un an qui permet de défricher ce marché caché en mettant en visibilité les entreprises qui recrutent régulièrement par ce biais. Ensuite, nos agents orientent déjà et orienteront encore plus demain vers l’alternance, voie de développement des compétences par excellence. Cette dynamique est facilitée par le fait que nous sommes opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP). Enfin, nous souhaitons développer une application dédiée au développement de l’alternance. Il ne s’agira pas simplement de mettre en contact l’offre et la demande, mais de faciliter la relation tripartite demandeur d’emploi – entreprise accueillante – CFA. Forcément, c’est un peu plus complexe, mais Pôle emploi n’est pas le plus mal placé pour cela puisqu’il recense déjà une bonne part de l’offre et de la demande d’emploi. Il faudra naturellement travailler avec nos partenaires intéressés (les Opco, les CCI, les Carif-Oref, les CFA, etc.) pour répondre à l’ensemble des besoins. La dynamique actuelle y est très favorable.