IG Metall souffre dans l’ex-Allemagne de l’Est. Le puissant syndicat cherche à obtenir que dans cette partie du territoire allemand, les salariés des secteurs qu’il couvre (métallurgie, électricité…), aient une durée du travail identique à celle de l’Ouest. Pour cela, il faudrait que la semaine de travail soit réduite de trois heures à l’Est. La semaine de travail standard à l’ouest pour les métallos et les travailleurs du secteur électrique est de 35 heures, un horaire introduit en 1995. En revanche, en ex-Allemagne de l’Est, les 38 heures restent la norme officielle. Or à l’issue d’un sixième round de négociation avec les syndicats, les employeurs de l’Est viennent encore une fois de refuser de se mettre à l’unisson de l’Ouest. IG Metall, qui a près de 2,3 millions d’affiliés dans toute l’Allemagne, s’est dit déçu, 30 ans après la chute du mur, que les conditions de travail ne soient toujours pas alignées entre l’est et l’ouest.

Les employeurs de l’est ont mis sur la table une proposition offrant la flexibilité aux entreprises, qui pourraient, en fonction de leurs besoins, nouer des accords volontaires avec les salariés pour des horaires de 30 à 40 heures par semaine, avec la promesse que la semaine de 35 heures pourrait être adoptée par les entreprises, de façon individuelle, à partir de 2021. Une proposition refusée par IG Metall, qui y voit l’introduction d’un « programme complet de déréglementation » des conditions de travail.