Actuellement, un grand nombre d’appels d’offres sont passés pour le renouvellement de solutions de paie. Dans 80 % à 90 % des cas, la demande porte sur une solution en mode SaaS processing. Il y a de moins en moins de logiciels on-premise. La maintenance et le paramétrage d’une solution, la complexité de la paie française et la multiplication des évolutions réglementaires plaident en faveur du cloud. En revanche, en passant du on-premise au SaaS, l’entreprise paiera plus cher. Une licence s’amortit, pas un abonnement récurrent. Il faut donc trouver le ROI dans l’innovation ou la mobilité apportées par le SaaS. C’est ce que mettent en avant de nouveaux entrants qui bousculent le marché avec des prix très compétitifs.
Les entreprises souhaitent étendre la couverture fonctionnelle de leur logiciel au-delà de la paie et mettre le collaborateur et le manager au centre du dispositif. Via un portail en self-service, le salarié va pouvoir poser ses congés, gérer des notes de frais, demander un acompte, changer de RIB ou d’adresse. Cette digitalisation des process réduit les échanges entre le support RH et les salariés. Les entreprises recherchent des gains de productivité et les collaborateurs et les managers du feedback sur l’information.
Un logiciel intégré revient moins cher au global et il n’y a pas d’interfaces à gérer. Pour le mode de facturation, mieux vaut opter pour un coût salarié payé plutôt qu’au bulletin de paie, un salarié pouvant avoir plusieurs bulletins de paie le même mois. Certains éditeurs proposent un forfait, ce qui peut être plus avantageux. Avec le RGPD intervient aussi le critère de la localisation des données, de plus en plus d’entreprises ne souhaitant plus qu’elles soient hébergées ou accessibles hors de l’Union européenne. Enfin, il faut évaluer la pérennité du fournisseur et la stabilité des équipes en interrogeant des références clients. Sur un marché du travail très tendu, il y a pénurie des experts de la paie et du SIRH, ce qui peut entraîner un turn-over des interlocuteurs.
