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Patronat : L’égalité sociale au programme du B7

L’actualité | publié le : 01.07.2019 | Benjamin d’Alguerre

Le B7 2019 se tiendra début juillet à Aix-en-Provence sous la présidence du Medef. Celui-ci promet un sommet patronal international marqué par les thématiques sociales qui devrait aboutir sur « du concret ».

Le Business 7 Summit 2019 sera-t-il un bon cru ? Au Medef, l’organisation qui présidera cette année cette réunion des principales fédérations patronales des pays du G7, on veut le croire. « Ce B7 sera exceptionnel car il s’y passera des choses jamais survenues dans une édition précédente : on veut plus de discussions, plus de débats, plus de décisions concrètes ! », s’enthousiasme Bernard Spitz, président de la Fédération française de l’assurance et président de la commission « Europe et International » du Medef. En filigrane, l’ambition affichée par l’équipe de Geoffroy Roux de Bézieux est claire : hors de question que l’édition de cet évènement qui se tiendra à un mois du G7 de Biarritz sous présidence française (24-26 août) se résume à une grand-messe un peu guindée et sans postérité. « Il y a une vingtaine d’années, on parlait beaucoup d’égalité sociale ou d’environnement pendant ces B7, sans que ça ne débouche sur rien. Aujourd’hui, tout le monde est conscient qu’il s’agit de situations d’urgence », poursuit Bernard Spitz.

« Soft law »

Climat, biodiversité, inégalités au travail, gouvernance globale, commerce international et croissance inclusive seront au menu de ce B7 qui verra quelques happy few du grand patronat international se succéder à la tribune (Katherine Bennett, d’Airbus UK ; Nobuyuki Hirano, de Mitsubishi Financial Group ; Zeger Vercouteren, de Johnson&Johnson ; Antoine Frérot, de Veolia ; Emmanuel Faber, de Danone…) Mais surtout, le social devrait y être mis à l’honneur puisque cette année, B7 et L7 (pour « Labour 7 », son équivalent syndical) inscriront leurs travaux dans une approche commune et globale. Laurent Berger (CFDT), Yves Veyrier (FO) ou Guy Ryder (directeur général de l’OIT) sont ainsi attendus, de même que des représentants de mouvements syndicaux italiens ou allemands. « Difficile d’évoquer la dimension sociale de l’entreprise sans donner la parole aux représentants des salariés », résume Christine Lepage, directrice du département international du Medef. Ce n’est pas le premier coup d’essai d’un rapprochement B7/L7. En 2011, déjà, Nicolas Sarkozy avait incité les partenaires sociaux à faire cause commune. Sans grands résultats.

Cette fois, le Medef entend conjurer le sort et promet « du concret ». Pas forcément un programme ou même une feuille de route détaillée, mais a minima deux déclarations finales communes. La première entre organisations patronales, la seconde entre patronat et syndicats. « De la soft law plutôt que de la norme », résume Bernard Spitz. « Il s’agira de montrer que l’on peut converger sur certains points essentiels, à commencer par la reconnaissance du caractère urgent de la lutte contre les inégalités ou pour l’environnement », détaille-t-il. Malgré le caractère non engageant de ce qui pourrait sortir de ce B7, le Medef reconnaît que certaines signatures – celle des États-Unis, notamment – pourraient être difficiles à arracher. Même concernant une simple reconnaissance de principe.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre