Selon un sondage réalisé en partenariat avec OpinionWay par Lumio, une legaltech du droit du travail, 67 % des salariés ressentent le besoin de davantage d’autorité dans l’entreprise. Une envie exprimée par tous, hommes, femmes, salariés du public ou du privé, jeunes actifs ou seniors. « Dans un contexte général de perte de repères, on perçoit une “envie de chef” – quelqu’un qui tient le cap », explique Lumio. Cela dit, à 54 %, les salariés estiment aussi qu’il y a « trop de chefs ». En fait, selon Lumio, « les salariés perçoivent la montée d’un management intermédiaire comme diluant l’autorité centrale ». Enfin, un salarié sur deux pense pouvoir être chef à la place du chef… Une opinion plus marquée chez les hommes (59 %).

Cadreo, plateforme web dédiée au recrutement des cadres et dirigeants, s’est penchée sur le rapport qu’entretiennent les cadres et les non-cadres au management à l’occasion d’une enquête menée auprès de 2 930 salariés. Premier grand enseignement : si sept cadres sur dix se jugent « bons » voire « très bons » managers, seuls trois collaborateurs sur dix partagent cet avis… Peut-être cela s’explique-t-il par le fait que 40 % des cadres interrogés déclarent n’avoir suivi aucune formation au management. Les salariés, selon l’enquête, deviennent manager dès la sortie de leurs études (34 %), à la suite d’une promotion (34 %) ou après avoir changé d’entreprise (32 %). Une situation qui explique peut-être le ressenti des collaborateurs… Appelés à noter leurs supérieurs sur leur manière de manager, ils ne sont que 35 % à leur attribuer une note supérieure à trois sur cinq. Du côté des cadres, les notes sont bien meilleures… Parmi ceux qui ont été interrogés, 68 % s’attribuent une note supérieure à trois sur cinq. Également invités à juger les rapports avec leurs collaborateurs, sept managers sur dix s’attribuent une note supérieure à trois. Parallèlement, moins d’un collaborateur sur deux leur attribue une note équivalente.