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Handicap : La fonction publique flirte avec les 6 %

L’actualité | publié le : 01.07.2019 | Sophie Massieu

Le 20 juin dernier, le FIPH-FP a accompagné son bilan annuel d’un satisfecit. Au-delà des seuls résultats chiffrés, les réformes en cours de la fonction publique et de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés rebattent les cartes.

Dans la fonction publique en 2018, le taux d’emploi des personnes handicapées était de 5,61 %, et même 6,67 % dans les collectivités territoriales. Les administrations d’État obtiennent le moins bon score avec 4,65 %, dans le bilan présenté le 20 juin par le FIPH-FP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique). Mais l’institution a surtout axé ses perspectives 2019 autour des deux réformes structurantes pour elle : celle de la fonction publique, en cours, et celle de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Les décrets qui, comme pour le secteur privé, viendront préciser les détails de cette mise en œuvre dans la fonction publique, devraient être publiés prochainement. Marc Desjardins, le directeur du FIPH-FP, s’est dit « rassuré » par cette réforme de l’obligation d’emploi, qui devrait conserver son rôle au fonds. Un changement de ton par rapport à l’an dernier. À la même période, il exprimait des craintes sur la pérennisation même du FIPH-FP. Reste que l’effet ciseaux perdure : il faut dépenser toujours plus pour un nombre d’agents en situation de handicap qui augmente, et encaisser moins de contributions d’employeurs qui se rapprochent de leur obligation légale. D’où l’insistance, sans doute, à dire et répéter que le taux de 6 % était un « plancher », et non un objectif maximal. Une autre piste de financement évoquée a été celle avancée par la commission des lois du Sénat, en mai dernier, à travers la création d’une contribution assise sur la masse salariale, pour financer une sorte d’assurance au maintien dans l’emploi.

La réforme de la fonction publique, elle, soulève davantage d’inquiétudes pour les responsables du fonds. En favorisant le recrutement de contractuels, elle pourrait rendre plus complexe le maintien dans l’emploi dans la durée. C’est du moins une crainte exprimée par le tout nouveau 1er vice-président du FIPH-FP, Christophe Roth (CFE-CGC).

1 000 apprentis par an

En attendant, le FIPH-FP mise sur la formation, notamment au travers de l’apprentissage : il finance 1 000 apprentis par an et un sur trois est recruté à l’issue de son cursus. Deux ans après, 6 sur 10 ont trouvé un emploi. Le FIPH-FP vient, enfin, de piloter un groupe de travail sur l’offre de services en matière de formation, à la demande de Muriel Pénicaud, ministre du Travail : il a notamment abouti à des préconisations en matière d’accessibilité, pédagogique en particulier, à destination des centres de formation des apprentis.

Auteur

  • Sophie Massieu