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Management : BPI group s’appuie sur ses collaborateurs juniors

Sur le terrain | publié le : 24.06.2019 | Nathalie Tran

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Management : BPI group s’appuie sur ses collaborateurs juniors

Crédit photo Nathalie Tran

Pour rester en phase avec les évolutions du métier et accompagner la transformation de l’entreprise, le cabinet de conseil RH a mis en place un « Y Comex ». Cette instance, composée de digital natives, est associée aux décisions stratégiques afin d’apporter un regard neuf à l’équipe de direction.

Une fois par mois, sept jeunes salariés de moins de 35 ans se réunissent avec les cinq membres du comex de BPI group, auxquels ils apportent leur éclairage de digital natives sur les sujets stratégiques et notamment sur les transformations numériques. « Je crois beaucoup à l’intelligence collective. Leur regard différent enrichit énormément la réflexion », déclare Olivier Lajous, président du directoire. La constitution de ce petit groupe de collaborateurs juniors volontaires, ou « Y Comex », mis en place depuis son arrivée à la tête du cabinet de conseil RH, en juin dernier, répond à la volonté de coconstruire une vision pour l’entreprise, aujourd’hui en pleine transformation, mais aussi d’en faire « un laboratoire » permettant de tester de nouvelles offres. « Nous voulons être un cordonnier bien chaussé, insiste Olivier Lajous. Je rêve d’un cabinet de conseil qui se positionne sur les nouveaux sujets RH, comme le développement des talents, la fidélisation, la formation, et l’intégration du digital. Nous serons d’autant plus pertinents et légitimes pour accompagner les clients en ce sens. Nous testons par exemple de nouvelles applications et solutions à usage commercial, ou de communication interne, destinées ensuite à être déployées auprès de nos clients, une fois validées. »

L’idée de la création du « Y Comex » revient à trois juniors de la société, dont Rémi Le Douarec, consultant en développement économique territorial : « Nous voulions contribuer davantage à la performance de l’entreprise et pouvoir être associés aux décisions stratégiques afin d’apporter un regard neuf, innovant et opérationnel. C’est un espace où nous pouvons donner en toute liberté notre avis », explique-t-il. Un projet immédiatement approuvé par le nouveau président du directoire, désireux de casser les silos et de renforcer une gouvernance basée sur le leadership partagé. Seule condition émise : que la nouvelle instance respecte la parité, que l’ensemble des métiers ainsi que les régions soient représentés et que les membres aient tous au moins un an d’ancienneté chez BPI group.

L’énergie d’une start-up

« J’ai créé un nouveau comex et souhaitais mettre en place ce « Y Comex » en parallèle. Nous l’avons fait avec l’aide d’un coach qui a permis d’orchestrer le tout de manière performante », précise Olivier Lajous. Pour lui, la génération des digital natives, moins sensible à la hiérarchie, mais très attachée au pouvoir d’action et à la mise en œuvre agile des changements, apporte l’énergie d’une start-up interne à un comex composé de dirigeants aguerris. En prise directe avec le terrain, le « Y Comex », qui se réunit une fois par semaine, permet de prendre le pouls des équipes et d’évaluer l’avancement du projet de transformation de l’entreprise. « Cette remontée d’informations offre du contenu au comex pour décider de la trajectoire à suivre », souligne Olivier Lajous. Un binôme, constitué d’un membre du comex et d’un représentant junior, est ensuite formé pour préparer la réunion plénière mensuelle, en fonction des questions posées, dont l’ordre du jour est également coconstruit. Bilan financier, offres, organisation, stratégie… le Y Comex intervient sur l’ensemble des sujets à l’exception de la nomination des dirigeants. Pour illustration, « la première réalisation du Y Comex a été la coconstruction de la raison d’être du cabinet de conseil », raconte Remi Le Douarec.

Si le président du directoire reconnaît que le fonctionnement de ce comex étendu nécessite un peu plus de temps que celui d’un comité exécutif classique, il reste néanmoins très réactif, d’autant que les échanges entre les protagonistes sont permanents. « On y gagne beaucoup. Le comex n’aurait pas la même puissance de réflexion si le Y Comex n’était pas à ses côtés », conclut-il.

Auteur

  • Nathalie Tran