Le premier chapitre d’Hello Word donne le ton. Hara Taggar, CEO de Triplebyte, met l’accent sur une composante sous-estimée par de nombreux RH : la vitesse. Selon lui, il est déraisonnable de penser qu’un candidat à qui vous n’avez pas eu le temps de faire une offre d’embauche n’était pas intéressé par le poste. Le recrutement est comme le sprint : à la fin, c’est le plus rapide qui gagne. Et le temps, c’est de l’argent. Difficultés de recrutement et turnover représentent un manque à gagner pour les entreprises. Cela constitue même leur plus grande perte d’argent. Combien ? « Comptez le temps dédié au sourcing, à l’entretien RH, aux épreuves techniques à concevoir, puis aux rencontres avec N+ 1 et potentiellement les autres membres de l’équipe. Cela représente beaucoup de temps : plus d’une trentaine d’heures cumulées. Trente heures qui seront littéralement perdues si le candidat n’est pas retenu. Alors, si vous ne voulez pas leur faire perdre leur temps, il est impératif de soigner ses process et son expérience de recrutement. »

Le travail à la maison est une technologie futuriste. C’est ce qu’affirme Nicholas Bloom, enseignant chercheur à Stanford et auteur d’une étude sur le « travail en remote ». Il a mené une expérience sur un échantillon de 500 employés du centre d’appel de Crip, la plus grande agence de voyages en Chine. Pendant neuf mois, la moitié d’entre eux ont travaillé depuis chez eux alors que l’autre moitié restait au bureau. Chez les employés « en remote », le chercheur a observé un gain de productivité de 13,5 %, un taux d’engagement en hausse de 9 %, moins de pauses et de congés maladie, ainsi que 2 000 dollars d’économies annuelles par employé. Vous avez dit prometteur ? D’autres témoignages parsèment l’ouvrage. Comme celui d’Arnaud Aubry, le directeur technologique. « Beaucoup d’entreprises font l’erreur de se montrer trop accommodantes en entretien avec les développeurs face à l’urgence de recruter rapidement. Je suis intimement convaincu que plus les candidats sont challengés, plus le niveau est élevé à l’embauche. Et c’est une approche valable à chaque étape de la croissance d’une entreprise. » Hello World est coécrit par les équipes de Comet, une start-up qui recrute des développeurs indépendants pour ses clients.