Pour ses trente ans, l’Association française de communication interne (AFCI) a réalisé une grande enquête sur son métier. Deux ateliers de codesign, pilotés par l’Institut Harrisinteractive, réunissant communicants, managers et salariés, ont permis d’esquisser les contours de la communication interne de demain à travers ce qu’en disent celles et ceux qui y participent. Il ressort de cet exercice que si elle doit « faire le lit de la culture de l’entreprise, des savoir-faire et des métiers », la communication interne doit aussi être « un outil au service du projet de l’entreprise et de sa transformation ». Non seulement, elle doit communiquer sur le changement, mais elle doit l’accompagner et le rendre appropriable par l’ensemble des salariés.

Mais la transformation ne se décrète pas. Son succès réside d’abord dans l’écoute des salariés, dans le fait de leur donner la parole et de prendre en compte leurs questionnements. Ainsi 63 % des communicants interrogés lors de cette grande enquête jugent important de mettre les managers au cœur de la communication interne, car ce sont eux qui doivent permettre à chacun des membres de leur équipe de comprendre ce qu’implique la transformation et ce qu’elle va changer dans leur travail au quotidien. Ils sont en cela une formidable opportunité, mais encore mal exploitée. Pour l’heure, la communication managériale reste peu efficiente.

Les managers présents jugent en effet la communication interne souvent coupée des réalités du terrain et des besoins des équipes. Ils la trouvent conceptuelle et toujours très descendante. Malgré le déploiement d’outils plus collaboratifs, les communicants soulignent de leur côté la difficulté des managers à s’approprier les messages et à les relayer. D’où la nécessité pour les communicants de se rapprocher d’eux pour mieux comprendre leur vécu et leurs attentes, de se placer dans une nouvelle posture, fondée sur la réciprocité, le partenariat, le codéveloppement et de leur apporter des outils et une information simplifiée.

Les nouvelles technologies sont perçues à la fois par les salariés et par les communicants comme porteuses d’avenir, afin de personnaliser l’information et permettre que celle-ci parvienne jusqu’aux salariés sans qu’ils n’aient à avoir une démarche active pour se la procurer. Surtout, elles répondent à la demande d’immédiateté, permettent une communication moins descendante et une participation des salariés.