Les travaux publics adhèrent progressivement à Hope dans le Grand Est. Trois entreprises ont constitué un groupe pionnier depuis l’an dernier : l’indépendant Vogel TP ainsi que Sogea Est et Colas Nord-Est, filiales respectives de Vinci et de Bouygues. Par une préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC), l’Afpa a formé 12 réfugiés venus du Soudan, d’Afghanistan, d’Érythrée et du Kosovo aux métiers de la construction de voirie et de réseaux, en vue de leur insertion dans ces entreprises. Deux de ces candidats ont renoncé en cours de parcours, le bilan pour les autres se répartit en une embauche ferme en CDI, six contrats de professionnalisation et trois formations professionnelles. La mise en relation avec les entreprises résulte d’actions collectives qui ont associé la Fédération régionale des travaux publics, l’Opca Constructys et les GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) du BTP d’Alsace et de Lorraine.

Colas Nord-Est a vécu l’expérience comme le prolongement d’une certaine normalité dans sa pratique de l’insertion. « À l’appel lancé, nous avons répondu « pourquoi pas » sans nous mettre de freins : nous cherchons de la main-d’œuvre et il aurait donc été paradoxal de ne pas saisir cette opportunité. Le processus d’intégration n’a pas soulevé plus de difficultés qu’à l’accoutumée, il a requis un accompagnement RH de proximité probablement plus important. Le fait d’être rodés à l’exercice (nous avons organisé l’an dernier des parcours d’insertion pour 65 personnes en équivalent temps plein dans notre entreprise de 5 000 salariés) nous a aidés », témoigne Arnaud Delacôte, DRH.

Après ce galop d’essai, un second groupe d’entreprises volontaires s’est formé cette année, dans le but de la formation et de l’embauche potentielle d’une dizaine d’autres personnes. Un troisième est en cours de constitution.