En France, la durée du travail (temps complet et temps partiel confondus) serait « l’une des plus faibles d’Europe » avec environ 1 520 heures travaillées par an et par salarié en 2015, en dessous de l’Allemagne (écart de – 4 %), de l’Espagne (– 7 %) et de l’Italie (– 8 %), selon une note publiée par la Direction générale du Trésor le 5 juin. Au cours d’une semaine habituelle de travail, donc sans compter les congés, un Français travaille autant que la moyenne européenne (36,1 heures dans l’Hexagone et 36,3 heures dans l’Union européenne). Mais le nombre de jours de congés payés est plus élevé en France que dans les autres pays européens. Ces congés intègrent les cinq semaines de congés payés légaux et les jours de réduction du temps de travail (RTT, lorsqu’un accord d’entreprise le prévoit). Au total, « ils s’élèvent à 32 jours en France contre 25 pour la moyenne européenne en 2014 ». La loi sur les 35 heures aboutit à une exception française, même si la variabilité des droits à jours de congés entre salariés est importante. La fonction publique en bénéficie davantage que le secteur privé (respectivement 42, 38 et 34 jours dans la fonction publique d’État, territoriale et hospitalière, contre 29 jours dans le secteur privé). Cette faiblesse de la durée du travail annuelle par actif ne serait pas suffisamment compensée par une hausse de la durée de la vie active, via le recul de l’âge de départ à la retraite. Le PIB par habitant s’en trouverait affecté car il dépend d’une part de la quantité de travail fournie par les habitants, et d’autre part de la productivité horaire, mais celle-ci tend à ralentir.