Exclu d’un appel téléphonique avec un client parce que sa voix était jugée « trop gay », sujet à des remarques désobligeantes telles que : « Qu’est-ce qu’il y a qui ne va pas chez toi, c’est parce que tu es gay que tu te comportes de cette façon ? » : selon William Littleton, la culture, dans la grande banque d’investissement de Wall Street, n’est pas particulièrement LGBT friendly. Cet ancien collaborateur de 31 ans, qui travaillait au service stratégie produits de la banque, estime d’ailleurs que s’il a finalement été licencié, après huit ans de bons et loyaux services, c’est parce qu’il s’est officiellement plaint du comportement de l’institution financière à son égard et qu’il jouait un rôle de leader auprès des autres salariés LGBT de la banque. En conséquence, il vient d’engager des poursuites contre Goldman Sachs. Pour ses avocats, qui demandent un montant non divulgué de dommages pour leur client, cette affaire n’est pas un incident isolé. Elle reflète les préjugés anti-LGBT qui règnent encore à Wall Street, malgré quelques initiatives officielles en faveur de la diversité. Dans un communiqué de presse de novembre dernier, Goldman Sachs a ainsi annoncé que parmi les nouveaux associés, promus en 2018, 26 % étaient des femmes et 6 % des Afro-Américains. Le pourcentage de nouveaux associés LGBT n’a pas été communiqué, la banque se contentant de déclarer que sur les 500 associés qu’elle compte, 1 % s’identifiait comme LGBT.