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Handicap : Les salariés passent plus de 13 heures à leurs démarches de santé

L’actualité | publié le : 10.06.2019 | Nathalie Tran

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Handicap : Les salariés passent plus de 13 heures à leurs démarches de santé

Crédit photo Nathalie Tran

Que ce soit pour eux-mêmes ou pour l’un de leurs proches, avoir à effectuer des démarches pour un problème de santé occasionne du stress pour la moitié des salariés (50 %), selon un sondage Opinion Way réalisé pour le service d’accompagnement en santé Concilio, dévoilée le 4 juin dernier. L’enquête menée du 10 au 15 avril 2019* montre que c’est tout particulièrement le cas pour les femmes (58 %), les personnes travaillant en Ile-de-France (58 % versus 48 % pour le reste de la France) et celles ayant des enfants de moins de 18 ans (54 %). Le manque de temps dont elles disposent en dehors de leur activité professionnelle pour s’en occuper est une des raisons qui font que ces démarches sont stressantes pour 65 % des personnes interrogées. Elles sont également jugées complexes par 75 % des salariés (76 % pour les femmes et 74 % pour les hommes). Et ce pourcentage augmente encore chez les Franciliens (81 %).

Les salariés sont, par ailleurs, 78 % (79 % pour les femmes et 76 % pour les hommes) à trouver qu’au moins une des démarches de santé prend trop de temps. Parmi celles jugées les plus chronophages : le fait de réaliser un point complet sur la santé d’un proche (68 %), ou sur sa propre santé (66 %), ainsi que de trouver une information de qualité (66 %). Ces démarches sont pour la plupart réalisées sur le temps de travail : ainsi sur les douze derniers mois, les personnes sondées estiment avoir passées en moyenne 13 h 07 à se renseigner sur des symptômes que présente un proche ou sur leurs propres symptômes, à rechercher un médecin et à prendre un rendez-vous.

Toujours tabou

Enfin 56 % disent avoir dû s’absenter au moins une fois au cours de l’année pour se rendre chez le médecin ou à un examen médical. Ils sont aussi 87 % à reconnaître être allé au travail alors qu’ils se sentaient malades et 85 % à admettre s’être sentis trop fatigués pour travailler efficacement. La santé au travail reste en effet taboue : 58 % déclarent avoir caché à leur responsable qu’ils étaient malades. Les femmes sont les prudentes sur ce sujet (64 % contre 53 % pour les hommes). Les CSP+ en revanche ont moins de difficulté à parler de leur état de santé (56 %). En général, les salariés estiment que les entreprises portent peu d’attention à leur santé (66 %), et apprécieraient qu’elles leur proposent un bilan complet chaque année (57 %), une aide pour les démarches administratives liées à la santé (50 %), un service facilitant la prise de rendez-vous chez un médecin (48 %), ou la recherche d’un praticien (46 %), ou encore un service de consultation à distance ou téléconsultation (43 %). Les entreprises ont encore du chemin à parcourir : pour l’heure, 76 % des personnes interrogées ne bénéficient d’aucun service de santé. Ce petit plus pourrait pourtant avoir un effet positif en termes d’attraction et de fidélisation des talents : 87 % pensent en effet que l’existence de ce type de services améliore l’image de l’entreprise et 80 % affirment qu’il pourrait les inciter à rester plus longtemps dans la société…

(*) Auprès d’un échantillon de plus de 1 000 personnes, représentatif de la population des salariés français du secteur privé âgés de 18 ans et plus.

Auteur

  • Nathalie Tran