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Apprentissage : CFA : les règles des abondements régionaux toujours pas fixées

L’actualité | publié le : 10.06.2019 | Benjamin d’Alguerre

Les directeurs de centres de formation d’apprentis (CFA) abordent la réforme de l’apprentissage avec davantage de sérénité que l’an passé… mais beaucoup de questions demeurent. Celle des financements, pas encore totalement clarifiée, les préoccupe toujours. Car si le montant des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage (coûts-contrats) fixés par les branches est connu depuis le mois d’avril, les acteurs sont encore dans l’attente du futur décret qui viendra déterminer le montant des abondements financiers que les régions seront susceptibles d’apporter pour compléter des coûts-contrats fixés à un tarif trop bas.

Or, le sujet est sensible car le modèle économique de certains CFA pourrait être bousculé en profondeur. « Il existe des diplômes pour lesquels le coût-contrat défini par les branches est inférieur au niveau de prise en charge qui existait lorsque les régions avaient la main sur le pilotage financier de l’apprentissage. Il y a donc nécessité que celles-ci puissent assurer le reste à charge », expliquait Patrick Maigret, président de la Fnadir à l’occasion des rencontres annuelles du réseau, le 4 juin dernier.

Problème : le montant des deux enveloppes destinées à assurer un coup de pouce financier aux établissements n’est, pour l’heure, pas fixé. Mais selon toute vraisemblance, il ne devrait pas être foncièrement différent des intentions initiales annoncées lors de la mise en chantier de la réforme (250 millions d’euros au titre de la péréquation entre centres de formation et 180 millions d’euros destinés à aux investissements.. Faute de parachute financier, les CFA devront se montrer inventifs pour compenser le manque à gagner. « Des pistes existent pour permettre de compenser cette insuffisance de financements régionaux : il pourrait être envisagé de facturer le reste à charge aux entreprises qui nous confient leurs apprentis ou d’imaginer d’autres apports régionaux, mais pris sur des budgets différents, comme le transport ou le logement dès lors que les apprentis sont concernés », lance Patrick Maigret. Mais dans un écosystème qui se prépare à être bouleversé par l’arrivée de nouveaux acteurs (FFP, Afpa…) venant concurrencer les réseaux déjà existant la question de la stabilité financière demeure cruciale.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre