Pas question, pour les jeunes générations de diplômés qui vont prochainement intégrer le monde professionnel, d’intégrer une entreprise qui ne soit pas engagée dans une démarche RSE ! Ils sont d’ailleurs 60 % à penser que pour réussir le plus important est de rester fidèle à ses valeurs et 61 % estiment que les organisations devront beaucoup se transformer dans les cinq prochaines années, selon l’étude « Newgen for Good » réalisée par l’Edhec Business School en mai dernier. Principales questions posées aux employeurs : Est-ce une entreprise vertueuse ? Pourrais-je agir conformément à mes valeurs en y travaillant ? Aurais-je les coudées franches pour gérer des projets de développement qui me tiennent à cœur, introduire plus de diversité, sociale et culturelle ? Vais-je pouvoir avoir de l’impact sociétal, environnemental ou social, un impact « for good » et transformer l’entreprise qui va me recruter ? Les toutes nouvelles générations de diplômés ne rêvent plus seulement « d’un autre monde », ils veulent le façonner dans leurs activités professionnelles. Parmi les critères les plus importants dans le choix d’un employeur, arrivent en tête « la diversité des collaborateurs » (60 %), puis « le respect des principes du développement durable/une démarche RSE de l’entreprise » (50 %) et « l’existence d’une politique de gestion de carrière/une politique de salaire » (49 %). Parce qu’elles sont plus agiles et leur permettront d’avoir plus d’impact, ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter travailler dans des sociétés à taille humaine.

L’entreprise est vue comme un moteur d’innovations, créatrice de valeurs et d’emplois, un lieu de socialisation et un espace d’aventures collectives. Mais elle est aussi pour eux le reflet d’un monde ancien, un univers contraignant, peu adaptée aux préoccupations modernes, associée aux inégalités et à la détérioration de l’environnement. Si les jeunes diplômés voient le monde de l’entreprise comme un univers passionnant (87 %), agréable (85 %), collaboratif (85 %) et ouvert (80 %), ils ne le jugent pas forcément épanouissant (58 %) et juste (52 %). Ils souhaiteraient que les relations de travail évoluent et voir la bienveillance se développer dans le management des équipes (57 %), mais attendent également une meilleure prise en compte de la RSE (46 %). Ils voudraient enfin que l’entreprise porte un regard neuf sur les sujets traités (45 %). Beaucoup de chemin reste donc à faire pour satisfaire ces jeunes générations.