Selon l’étude The Workforce View in Europe 2019, réalisée par ADP auprès de plus de 10 000 salariés européens, dont 1 410 salariés français, nos compatriotes font partie de ceux qui aimeraient condenser leur semaine de travail sur quatre jours. Ils sont ainsi 60 % à plébisciter ce rythme, derrière les salariés espagnols (63 %), les Anglais et les Néerlandais (61 %). En revanche, seuls 38 % des Polonais sont tentés par cette idée. Reste ensuite à savoir comment la mettre en place, et avec quelles contraintes. Les Français, à 83 %, préféreraient travailler plus pendant quatre jours pour toucher le même salaire, et seuls 17 % souhaiteraient des horaires normaux, impliquant une diminution de salaire.

L’âge entre en ligne de compte. Ainsi, la semaine de quatre jours est plus populaire chez les salariés qui sont à mi-carrière, sans doute en raison des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle ou familiale. De fait, 62 % des personnes âgées de 35 à 44 ans déclarent qu’elles adopteraient volontiers cette façon de travailler. Et si la moitié d’entre elles voudrait maintenir le même niveau de rémunération, les Millennials, en revanche, accepteraient une baisse de salaire en contrepartie de davantage de temps pour eux. Ainsi, 14 % des 16 à 34 ans choisiraient cette option. Enfin, de façon générale, les Britanniques sont les plus susceptibles d’opter pour une semaine de quatre jours à salaire réduit (16 %), soit deux fois plus qu’en Pologne (8 %).

« Les résultats de notre étude montrent que les employeurs devraient commencer à prendre au sérieux cette idée d’un passage à une semaine de travail de quatre jours, commente Carlos Fontelas de Carvalho, le président d’ADP France. D’ailleurs, des rapports ont attesté que, dans de nombreux cas, les collaborateurs peuvent accomplir autant de choses et profiter d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée en travaillant quatre jours. Une semaine de quatre jours peut contribuer grandement à créer un environnement où chacun peut atteindre pleinement son potentiel », ajoute-t-il.