En France, un travailleur sur dix nécessiterait actuellement une formation modérée (jusqu’à 1 an) pour « trouver une profession présentant un risque faible ou moyen d’automatisation », en raison de la digitalisation de leur métier, estime une étude de l’OCDE du 9 mai. A ces besoins, s’ajoutent ceux de 2,1 % des travailleurs à former sur une plus longue durée (jusqu’à trois ans). Ces mutations entraînent une hausse des coûts de formations, de l’ordre de 0,5 % à 2 % du PIB selon les pays de l’OCDE, à répartir entre les travailleurs, les employeurs, les institutions de formation et l’État. Pour limiter les dépenses, il est possible d’encourager la formation en alternance des adultes, de recourir massivement aux Mooc, de favoriser les pratiques de coopération dans les organisations du travail, tout comme les autres modes d’apprentissage informel. Outre l’alphabétisation, le calcul et les TIC, les professions à « haut risque d’automatisation » auraient surtout besoin d’acquérir des compétences non cognitives, telles que la gestion, la communication, et l’auto-organisation.