Les salariés de Google avaient choisi le premier mai, fête du travail, non célébrée outre-Atlantique, pour manifester contre le traitement réservé à certains collaborateurs. En particulier ceux qui ont, en novembre dernier, protesté contre la façon dont l’entreprise avait géré plusieurs cas de harcèlement sexuel. À cette époque, plus de 20 000 salariés avaient fait grève. Depuis, il semblerait que la direction se venge. Ainsi, deux salariés qui avaient participé à l’organisation de la manifestation de novembre dernier ont été rétrogradés. D’autres ont également partagé sur les réseaux sociaux des incidents qu’ils estiment être des représailles. Certains ont ainsi été forcés de prendre des jours de congé maladie alors qu’ils étaient bien portants, tandis que d’aucuns ont vu leurs rapports d’activité effacés. Face à la grogne de l’automne dernier, Google avait revu sa copie sur sa manière de gérer les cas de harcèlement sexuel. De même, sous la pression de ses salariés, la société avait abandonné l’idée de travailler sur des produits à base d’intelligence artificielle pour le Pentagone. Enfin, Google a récemment démantelé un conseil d’éthique, toujours sous la pression des salariés, qui voyaient d’un mauvais œil la présence du président d’un institut de recherche ultra-conservateur, l’Heritage Foundation, dans ce conseil.