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L’actualité

Accidents du travail : Les risques routiers sous-estimés par les TPE-PME

L’actualité | publié le : 20.05.2019 | Nathalie Tran

Alors que les accidents de la route sont responsables de plus de la moitié des décès au travail et sont la première cause de mortalité dans le cadre professionnel, 84 % des patrons de TPE/PME n’ont mis en place aucune action pour leur prévention. Pourtant 32 % d’entre eux ont déjà été sollicités par leurs salariés, leur demandant d’agir. C’est ce que révèle la 4e édition d’une étude MMA sur le sujet, dévoilée le 13 mai dernier, à l’occasion des Journées de la sécurité routière au travail. Les dirigeants des petites entreprises ne sont que 18 % à classer ce risque au premier rang (-7 points par rapport à 2016). Et seuls 29 % l’ont inscrit dans le document unique (DU). Ce pourcentage est toutefois en progression linéaire depuis 2016 (+ 8 points). Le secteur du BTP et les entreprises de plus de 10 salariés sont cependant plus sensibles au sujet : 44 % et 41 % en font mention dans le DU.

Principales actions déployées : la vérification de la validité des permis de conduire (84 %) et des véhicules à disposition (77 %). Deux mesures émergent significativement cette année : la réduction des déplacements des salariés pour limiter les risques routiers (54 % contre 48 % en 2017) et le droit à la déconnexion complète lors des trajets professionnels (46 % contre 32 % en 2017). Par ailleurs, 44 % des chefs d’entreprise ont mis en place une charte de bonnes pratiques et 9 % des sessions de sécurité routière. L’alcool au volant est désigné comme prioritaire par 66 % des dirigeants de TPE/PME. Les distracteurs de conduite se placent cette année en seconde position (43 %, soit + 13 points par rapport à 2017). Viennent ensuite la consommation de stupéfiants au volant (38 %), la vitesse (28 %) et enfin la fatigue (17 %).

Défaut d’information

Un dirigeant sur deux (59 %) n’ayant pas mis en place d’actions spécifiques reconnaît ne pas y avoir pensé (+ 9 points par rapport à l’année dernière). Cependant leur manque de préoccupation pour la prévention des risques routiers reste principalement dû à un défaut d’information. Ils sont néanmoins 62 % à savoir qu’un employeur peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel, mais seulement 42 % lorsqu’il s’agit du trajet domicile-travail. À noter cependant une amélioration par rapport à 2018 avec des hausses respectives de 8 et 11 points. Enfin, seuls 23 % des petites entreprises se disent aujourd’hui prêtes à payer l’amende des salariés alors qu’ils étaient 56 % en 2016 car, pour eux, c’est une manière de les responsabiliser (53 % en 2017).

Auteur

  • Nathalie Tran