Des salariés qui ont perpétuellement besoin d’être rassurés, hypersensibles à la réaction des autres et qui prennent tout pour eux ? La coach Geneviève Krebs y voit les symptômes d’une trop grande dépendance affective au travail, qu’elle décrypte dans ce livre, destiné aux salariés qui en souffrent ou aux managers qui les encadrent. Car ce besoin d’être apprécié et réconforté en permanence « provoque une pression psychologique pour la personne visée par le dépendant affectif », selon l’auteure. Si tout salarié a besoin d’être valorisé, le dépendant affectif lui « en fait décidément trop, uniquement pour avoir de la reconnaissance et de la considération, comme s’il était vital de devoir prouver en permanence qu’il est quelqu’un de bien et de valeur ». Des causes susceptibles de remonter à l’enfance (sentiment d’abandon, d’insécurité générant un manque de confiance en soi et de maturité que le salarié chercherait à retrouver dans le regard de l’autre) aux conséquences dans les relations au travail (surinvestissement, « faiseur d’histoires » au bureau), la coach s’appuie sur l’analyse transactionnelle pour expliquer ce problème des « dépendants affectifs ». Et tente de donner des clés, prônant un subtil de dosage de distance, d’autonomie et de félicitations. À lire avec recul, car l’auteure force trop le trait sur ces « grandes victimes », allant même jusqu’à « évoquer » « des abandons de poste et des stratégies de fuite ».