L’accueil des nouvelles recrues laisse encore à désirer dans bon nombre d’entreprises. Selon une enquête Cadremploi, menée auprès de 1 012 cadres français, seulement 46 % d’entre eux estiment avoir bénéficié d’un véritable parcours d’intégration à leur arrivée, tandis qu’une majorité déclare que leur employeur n’organise pas de matinée/journée dédiée (57 %) ou qu’il n’a pas installé de processus formalisé (54 %). Quand ce parcours existe, il est généralement mis en place dans les grandes entreprises. Il est aussi « globalement classique et peine à aller au-delà des incontournables », constate Cadremploi. Le processus d’onboarding comprend le plus souvent la visite des locaux (69 %), la présentation de l’entreprise par un membre de la direction (56 %), la présentation du poste (55 %) et/ou un petit-déjeuner ou un déjeuner avec tous les nouveaux arrivants (52 %). Les activités avec les collaborateurs arrivés récemment sont, elles, plus marginales (18 %). C’est également le cas des parrainages au sein de l’entreprise qui sont actuellement pratiqués par seulement 11 % des sociétés selon les cadres interrogés ou encore l’organisation d’événements tels que des afterworks pour favoriser la cohésion d’équipe (29 %).
Si les entreprises sont encore rares à instaurer des parcours d’intégration systématiques et formalisés, elles semblent néanmoins attentives aux premiers pas des nouveaux salariés et jouent avant tout la carte de la proximité : 77 % des cadres déclarent avoir été accueillis par leur manager et non, par exemple, par les ressources humaines. Les entreprises privilégient également la communication auprès des collaborateurs directs. Ainsi 87 % des personnes interrogées ont également été présentées à leur équipe et 83 % à l’ensemble de leur service. L’accueil est la plupart du temps anticipé puisque 83 % des salariés déclarent que leur équipe avait été informée de leur arrivée en amont et 80 % qu’il en était de même concernant leur service. En revanche, moins d’un cadre sur deux (47 %) estime qu’elle avait été communiquée à l’ensemble de l’entreprise et 63 % disent ne pas avoir été présentés aux autres services.
Comme l’indique l’enquête Cadremploi, l’onboarding n’est pourtant pas à négliger : 33 % des cadres déclarent avoir déjà démissionné suite à une mauvaise intégration, dont 65 % dans les six mois qui ont suivi leur arrivée ! Au-delà des parcours d’intégration, il existe d’autres processus qui mériteraient, par ailleurs, d’être mis en place de manière plus systématique, soulignent les auteurs de l’étude, comme les entretiens de mi-parcours réalisés lors de la période d’essai qui permettent justement d’identifier les éventuels points de blocage et les solutions pour y remédier. Or aujourd’hui, seuls 35 % des cadres ont déjà bénéficié de ce genre de rendez-vous.