La professionnalisation de la fonction et du processus d’achat, le pilotage des relations fournisseurs et le développement de la médiation, ou encore l’écoute active de ces mêmes acteurs. Voilà quelques-uns des 15 critères qu’il s’agit de satisfaire, dont 7 sont indispensables, pour obtenir le label Relations fournisseurs et achats responsables. Après l’avoir demandé, et initialement décroché en 2012, le groupe SNCF vient de l’obtenir pour la troisième fois. L’État considère que le groupe est « exemplaire » sur trois critères dont la professionnalisation de la fonction d’acheteur. Cela concerne 1 000 collaborateurs qui travaillent avec 19 000 fournisseurs dont les trois quarts (72 %) sont des PME.

La nouvelle gestion prévisionnelle des emplois et des compétences bâtie l’an dernier a comptabilisé 28 compétences pour les acheteurs et l’un des savoirs techniques ainsi répertoriés consiste à acheter de façon responsable. Un module de formation est actuellement en refondation sur cette thématique. « Outre la reconnaissance du travail effectué par les équipes, ce label présente l’avantage d’embarquer tout le monde, acheteurs et autres métiers, explique Geneviève Bedin-Lescure, directrice déléguée aux achats responsables. Nous partageons le challenge de l’obtenir à chaque renouvellement et il nous permet une valorisation et une mobilisation dans l’ensemble du groupe. » Une façon, selon elle, également, de « rendre plus visible la contribution des achats à la performance du groupe, à son image et à sa responsabilité. » Elle y voit une « dynamique de changement » d’autant plus forte que les acheteurs forment, à leur tour, leurs fournisseurs aux achats responsables.