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Régime complémentaire : Un moyen d’éviter le malus ?

Le point sur | publié le : 29.04.2019 | L. T.

Que va devenir la retraite progressive dans les prochaines réformes de retraite ? La réponse n’est pas tranchée, mais le dispositif peut déjà permettre d’éviter le malus instauré en janvier. Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, souhaite aussi « l’assouplir ».

Depuis le 1er janvier 2019 et la fusion des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco, tous les salariés nés à partir de 1957 qui décident de prendre leur retraite à l’âge légal (62 ans) subissent un malus. Soit 5 % ou 10 % de la retraite complémentaire, et ce, même s’ils ont cotisé suffisamment de trimestres. Un malus temporaire (trois ans maximum et au maximum jusqu’à 67 ans) auquel il est possible d’échapper en travaillant au minimum un an de plus. En prolongeant son activité de deux ans, le retraité aura même droit à un bonus de 10 % sur sa complémentaire, de 20 % pour trois ans de plus et de 30 % pour quatre ans de travail supplémentaire, pendant la première année de retraite. Pour les salariés qui souhaitent éviter le malus mais ne se voient pas continuer au même rythme de travail, pour des raisons de santé ou familiale notamment, la retraite progressive peut être une solution.

En prolongeant son activité à temps partiel, qui peut être annualisée si l’entreprise l’accepte, le salarié peut avoir plus de temps avec son conjoint déjà à la retraite, prendre davantage soin de sa santé et se reposer, bénéficier de jours pour garder ses petits-enfants… Tout en continuant de cumuler des points et des trimestres pour obtenir le futur bonus et en évitant le malus puisque celui-ci n’est calculé que lors de la liquidation des droits définitive.

Pour ceux qui décident de faire valoir leur droit à la retraite progressive avant 62 ans, le malus ne s’appliquera que s’ils quittent définitivement le monde du travail à 62 ans, sinon, comme l’ensemble des salariés, ils pourront l’éviter en continuant leur temps partiel plus longtemps, voire bénéficier du bonus.

Reste que personne ne sait encore ce que deviendra la retraite progressive dans le futur système universel de retraite sur lequel planche le Conseil d’orientation des retraites (COR). La décision n’est pas prise et il est impossible d’anticiper sur l’avenir, le COR ne parle pas de sa suppression mais la retraite progressive et le cumul emploi-retraite pourraient se ressembler davantage. « Les dispositifs de cumul emploi-retraite et de retraite progressive sont trop peu utilisés, car très encadrés. Nous souhaitons donc les assouplir », promet d’ailleurs au Journal du dimanche le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui devrait remettre ses propositions de réformes dans le courant du mois de juin.

Vers de nouveaux droits

L’entrée en vigueur du prochain système et donc des éventuelles nouvelles conditions de la retraite progressive ne se fera pas avant « au moins cinq ans ». Jean-Paul Delevoye et les organisations syndicales engagées dans la concertation souhaitent cependant que la retraite progressive puisse permettre, de même que le cumul emploi-retraite ou les stages, d’acquérir de nouveaux droits. Cet avantage-là devrait donc perdurer.

Auteur

  • L. T.