Un indépendant sur cinq connaît une double dépendance, selon une étude de l’Insee du 10 avril. D’une part, ils sont soumis à une relation dominante avec un seul client, ou une seule entité, qui représente plus de 75 % de leurs revenus. D’autre part, ils en sont dépendants économiquement, c’est-à-dire qu’en cas de rupture de cette relation, ils mettraient la clef sous la porte, faute de pouvoir accéder à d’autres clients. Parmi eux, figurent les indépendants qui dépendent d’un intermédiaire, comme une plateforme numérique. Ils sont environ 121 000. Ils représentent une très faible part parmi le total des indépendants : seulement 4 %. Mais ils concernent plus particulièrement certaines catégories : 22 % d’entre eux habitent l’agglomération parisienne (contre 14 % pour l’ensemble des indépendants en général), 30 % sont immigrés ou descendants d’immigrés (contre 18 %) et 26 % ont moins de cinq ans d’ancienneté (contre 17 %). Ils sont aussi plus diplômés : 39 % possèdent un diplôme supérieur à bac + 2, (contre 29 %).