Coaching de groupes, de hauts potentiels, groupes d’analyses de pratiques… pas facile pour les DRH de se repérer dans le marché en plein essor des prestataires en « codéveloppement » managérial. Ce guide pratique, écrit par deux formateurs spécialisés, promeut une méthode d’animation créée au Québec. Un codéveloppement centré sur l’idée qu’au sein d’un groupe, il est possible d’apprendre les uns des autres afin d’améliorer une pratique ou de résoudre un problème. Les auteurs rappellent le cadre de cette démarche « systématique » où le formateur aura pour rôle, à partir du vécu des cadres, de « faire émerger de multiples situations d’apprentissage », de les faire réfléchir ensemble jusqu’à un plan d’action. À partir de cette méthode très pragmatique, le livre campe surtout les enjeux de formation de ces animateurs, car « le codéveloppement n’est pas un jeu inoffensif face à des situations managériales délicates où les désaccords sont fréquents », rappellent-ils. À l’aide de témoignages de formateurs et de cas d’entreprises (RTE, Caisse d’Épargne), les auteurs tentent d’éclaircir la posture de l’animateur, ni coach, ni expert. Dans cette forme de codéveloppement, « on ne pousse pas vers l’objectif, on facilite la réflexion. On ne psychologise pas en renvoyant le problème à l’individu », au risque d’envenimer la situation, expliquent-ils. Un plaidoyer pour « l’action learning », hélas trop confus.