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Dialogue social : Des horaires d’accueil élargis chez RIM 29 Sud

Le point sur | publié le : 22.04.2019 | G. S. M.

À Quimper, le centre de radiologie et d’imagerie médicale a fait approuver par référendum un projet d’accord qui permet d’augmenter les heures d’ouverture de sa plus petite structure. Dotée d’une dizaine de salariés, elle sera désormais au diapason des deux autres sociétés du groupe.

Boucler la boucle. Tel était l’objectif du référendum organisé en décembre 2018 dans une entité quimpéroise d’une dizaine de salariés de Réseau Imagerie Médicale (RIM) 29 Sud. Elle était la dernière à ne pas avoir été sollicitée au sujet d’un projet d’accord déjà en vigueur dans les deux autres sociétés du groupe, une SARL et une SELARL. Compte tenu de leurs effectifs plus élevés, 15 et 40 salariés respectivement, la direction avait négocié en 2016 et 2017 avec des délégués du personnel préalablement mandatés par la CFDT. C’est le décret du 26 décembre 2017 qui a débloqué la situation dans la plus petite entité du groupe puisqu’il permet dans les TPE de valider un projet d’accord si deux tiers des salariés l’approuvent à travers un référendum.

Mettre la plus petite entité de RIM 29 Sud au diapason de deux autres structures du groupe devait d’abord permettre de mieux concilier ses horaires d’ouverture avec les besoins des patients, des médecins mais aussi des chirurgiens de la clinique qui l’héberge et avec laquelle elle entretient des relations commerciales. Dotée d’un IRM ostéo-articulaire et d’un scanner, elle réalise en moyenne 15 000 examens par an. Un niveau insuffisant aux yeux de Eric Kercret, directeur et référent qualité de Réseau Imagerie Médicale 29 Sud : « Nous ne pouvions pas répondre totalement, aux besoins, grandissants avec le vieillissement de la population, et la progression des maladies chroniques. C’était d’autant plus difficile que la Bretagne a un retard d’équipement en IRM par rapport aux besoins de la population. Avec des semaines traditionnelles à 35 heures et par conséquent des horaires d’ouverture réduits, les délais d’attente auraient augmenté et par corollaire l’insatisfaction des patients. »

Délais réduits de cinq jours

Développer l’accès aux prestations avait donc un caractère décisif. « L’objectif était d’augmenter l’amplitude horaire par rapport à ce que prévoit la convention collective du personnel des cabinets médicaux (10 heures), et la rapprocher de ce que prévoit le Code du travail (13 heures) », explique Eric Kercret. Dans l’accord, l’amplitude horaire a été portée à 11 heures. « Les journées peuvent commencer à 8 heures et terminer à 19 heures, indique le dirigeant. En contrepartie, après la 10 heure, les salariés se voient accorder 20 % de temps de travail effectif supplémentaire, qui se traduit en rémunération. » À ce premier objectif s’ajoutait le souci d’harmoniser les régimes de gestion du temps de travail entre tous les établissements du groupe.

Depuis l’approbation du projet d’accord par les deux tiers des votants en décembre, la structure a vu son amplitude horaire d’ouverture augmenter d’une demi-heure (de 8 heures à 18 h 30 contre 18 heures auparavant), elle est ouverte le samedi matin de 8 heures à 12 heures, ce qui permet de réaliser en moyenne 12 examens supplémentaires, et les horaires dédiés aux urgences ont aussi été doublés (deux fois une demi-heure). « Grâce à cet accord, les délais pour réaliser les examens ont été réduits en moyenne de 5 jours, passant à 40 jours pour l’IRM et à 20 jours pour le scanner, indique Eric Kercret. Nous n’avons quasiment plus de doléances de la part des patients à ce sujet. » Une évolution qui a eu deux autres impacts positifs. Elle a permis d’améliorer les relations que cette entité de RIM 29 Sud entretient avec la clinique qui l’héberge, mais aussi de conforter sa position vis-à-vis de l’Agence régionale de santé qui délivre les autorisations d’installation et de renouvellement des équipements lourds en imagerie médicale. « Parmi les critères importants des autorisations d’exploitation figurent le nombre d’examens réalisés et la durée moyenne d’attente des patients ainsi que leur origine géographique », souligne Eric Kercret.

Incidence positive

La semaine de travail des salariées a aussi évolué. « Avec cet accord, au lieu de travailler 5 jours par semaine, elles vont travailler 4 jours avec une amplitude horaire qui peut aller jusqu’à 11 heures, soit 44 heures par semaine », explique le directeur. Les salariés travaillent en moyenne 165 jours par an pour un temps complet, avec un système de roulement sur six semaines (impliquant six salariés) où chacun(e) peut disposer par exemple successivement d’un lundi, puis d’un mercredi, puis d’un vendredi. Le dispositif semble d’autant plus satisfaisant qu’il a « une vraie incidence positive sur le présentéisme et la motivation dans le groupe », estime le dirigeant. Pour l’instant, il n’est pas prévu de revoir l’accord et d’augmenter l’amplitude horaire afin de mieux répondre aux attentes des patients et de mieux satisfaire aux critères de l’ARS.

Auteur

  • G. S. M.