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Sur le terrain

Management : SGS France forme 250 cadres au leadership à l’ère du numérique

Sur le terrain | publié le : 15.04.2019 | Xavier Biseul

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Management : SGS France forme 250 cadres au leadership à l’ère du numérique

Crédit photo Xavier Biseul

Pour accompagner ses managers dans la transformation numérique en cours, le groupe spécialisé dans l’inspection et la certification a lancé un programme de formations certifiantes, en association avec Sciences Po Paris et le Numa.

Comme d’autres entreprises avant elle, SGS a considéré que la transformation numérique est d’abord une transformation des méthodes de travail. Il s’agit de casser les silos, passer à un management plus horizontal dans le but de faire appel à l’intelligence collective et débrider la créativité des équipes. Pour accompagner le virage numérique pris ces douze derniers mois, SGS France a décidé de former au “leardership à l’ère du digital” quelque 250 cadres dirigeants et hauts potentiels d’ici la fin de l’année. Le groupe spécialisé dans l’inspection et la certification, concurrent de Bureau Veritas, a lancé pour cela un programme de formations certifiantes, en partenariat avec Sciences Po Paris et le Numa, le “temple” de l’écosystème numérique parisien.

Objectif : acculturer cette population de cadres au digital, appréhender les évolutions culturelles et métiers, recourir à une organisation du travail plus libérée et collaborative, adopter des pratiques managériales “agiles” via les méthodes Kanban pour le management visuel, et Scrum pour la gestion de projet. Il s’agit aussi, dans un esprit d’open innovation, de se frotter au monde des start-up.

Démarrée fin janvier 2019, la première formation baptisée “digital champions” implique 90 managers dont la DRH et le nouveau président de SGS France, sponsors du programme. Le parcours démarre par des Moocs comprenant différents exercices et quiz. Il se poursuit par trois jours de formation en présentiel dispensée par des enseignants de Sciences Po et des intervenants du Numa. Elle se déroule au sein de l’entreprise et dans les locaux du Numa.

À l’issue du cursus, l’apprenant rend des livrables : une note de réflexion individuelle sur ce qu’il compte mettre en œuvre au quotidien et un mémoire sur un travail d’équipe (3 à 4 participants) au sein d’une start-up incubée chez Numa. Le parcours se conclut par une soutenance à l’oral devant un jury.

Lever le nez du guidon

Les deux autres formations certifiantes, “digital mentor” et “digital ambassador”, démarreront en avril et septembre de cette année. Par rapport au premier parcours, elles exigent moins d’investissement personnel. Pour se positionner sur l’une ou l’autre des formations, les managers ont réalisé un autodiagnostic sur un outil en ligne. En fonction des réponses, un algorithme leur a recommandé de suivre tel ou tel parcours.

DRH de SGS France (2 900 collaborateurs), Caroline Arquié salue la qualité du programme pédagogique conçu par Sciences Po : « Pas de cours magistraux, il est adapté au monde de l’entreprise et à une population de cadres dirigeants. » Selon elle, ces formations doivent, bien sûr, apporter de la performance à l’entreprise mais aussi permettre aux collaborateurs de développer leur employabilité.

« Le parcours amène à une introspection, à une phase de remise en question, poursuit Caroline Arquié. Les cadres dirigeants ont le nez dans le guidon, ils doivent atteindre leurs objectifs. Cette formation est l’occasion de prendre de la hauteur, de se remettre en question, de faire voir ce nouveau monde et ses opportunités. Il s’agit de se renouveler pour l’intérêt de l’entreprise mais aussi pour son bien propre. Avec la transformation digitale, le rôle du manager évolue. Il passe davantage de la posture de chef à celle de coach. »

La DRH n’a pas perçu de réticence de la part de ses troupes même si, au départ, le titre de “digital champion” pour le premier parcours pouvait laisser entendre qu’il s’agissait d’un enseignement aux langages informatiques Java ou C ++ pour devenir développeur. À l’heure des premiers retours du terrain, Caroline Arquié juge le résultat extrêmement positif. « En à peine trois mois, les managers se sentent transformés et leurs collaborateurs le constatent aussi. »

Auteur

  • Xavier Biseul