Cette année, les priorités de l’inspection du travail ont été présentées « pour concertation » à la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP). « C’est une première », a d’emblée annoncé Yves Struillou, directeur général du travail (DGT).
Les 2 347 agents de contrôle et responsables d’unités de contrôle vont se consacrer à la lutte contre la fraude au détachement et contre le travail illégal, 24 000 interventions étant prévues sur ces deux champs. Le respect de l’égalité salariale entre femmes et hommes fera l’objet de 7 000 interventions et le respect de la santé et sécurité au travail de 40 000. « La priorité sera de combattre les chutes de hauteur qui génèrent une centaine d’accidents chaque année », a indiqué Laurent Vilboeuf, directeur adjoint de la DGT. Les risques liés à l’amiante feront aussi l’objet d’une vigilance particulière puisque 20 000 interventions ont été prévues, ciblant plus particulièrement les chantiers de couverture, ainsi que les déchetteries, les organismes de formation et les laboratoires accrédités. Au total, 300 000 interventions sont programmées pour 2019. La cinquième priorité sera de développer le dialogue social et la « négociation sous toutes ses formes », notamment dans les entreprises de moins de 50 salariés.
Enfin, sixième priorité, faciliter l’accès au droit. Yves Struillou a annoncé qu’un « code du travail numérique » serait disponible dès le 1er janvier 2020 : « Il sera possible de poser des questions en français facile et d’obtenir une réponse. » L’objectif initial est de couvrir 70 % des salariés en indexant les éléments du Code du Travail et des principales conventions collectives. « Cela devrait permettre de répondre à 90 % des questions qui portent sur la conclusion et la rupture du contrat de travail », a précisé Yves Struillou.
