Le ministère du Travail américain étudie actuellement plusieurs plaintes pour « vol de salaires », déposées par le syndicat des travailleurs de la communication contre General Dynamics, une société qui gère des centres d’appels à l’échelle nationale, le tout pour le compte du gouvernement fédéral, notamment pour répondre aux demandes concernant le système de santé. L’entreprise aurait pris l’habitude, depuis au moins 2013, de ne pas payer les heures supplémentaires et de déclasser ses salariés en leur proposant un salaire plus bas. Bien que General Dynamics ait été rachetée en 2018 par une autre entreprise, Maximus, les pratiques se sont maintenues. Sans oublier qu’aucune hausse de rémunération n’a été consentie depuis des années par l’employeur, qui fait tout, en outre, pour éviter une implantation syndicale.

Pourtant, les salariés se sont fait épauler par le syndicat des travailleurs de la communication, qui réclame aujourd’hui 100 millions de dollars en arriérés de salaires pour les employés des centres d’appels gérés désormais par Maximus. Si l’affaire est tranchée un jour en leur faveur, le montant de 100 millions de dollars sera le plus élevé jamais enregistré pour une affaire impliquant un sous-traitant du gouvernement fédéral. D’ailleurs, même les actionnaires de la société se sont émus du sort des salariés, en réclamant lors de la dernière assemblée générale, en mars, qu’ils soient mieux traités et aient le droit de se syndiquer sans entrave de la part de l’employeur.